Péricardite aiguë

Comment la repérer et quels sont les signes cliniques ?

Association de 2 critères confirme le diagnostic :

• Douleur thoracique majorée en décubitus ou inspiration profonde et à la toux, calmée par l’antéflexion. Souvent précédée d'un épisode grippal +/- fièvre
• Frottement péricardique (rare)
• ECG : sus ST concave vers le haut diffus, sous PQ, tachycardie sinusale +/- microvoltage diffus si épanchement péricardique
• Épanchement péricardique

ECG sinusal avec SUS ST diffus et léger sous PQ

Quel bilan réaliser pour confirmer la péricardite aiguë ?

• Biologie : NFS, CRP, troponine, ionogramme sanguin, créatinine, Nt pro BNP
• Radiographie pulmonaire : cardiomégalie en carafe si épanchement abondant. Aide pour diagnostic différentiel
• Echographie cardiaque : Épanchement péricardique, vérification de la fonction VG et de l’absence de trouble de la cinétique pouvant faire suspecter une myocardite associée.

Quand adresser à un cardiologue et quand hospitaliser le patient ?

Toute suspicion de péricardite doit être orientée vers un cardiologue pour la réalisation d’une ETT.

Hospitalisation inutile le plus souvent sauf si fièvre > 38 °C, algie importante, épanchement péricardique abondant, absence de réponse au traitement après une semaine.

Consultation cardiologique à 1 mois avec contrôle ETT.

Comment traiter en première intention en cabinet de médecine générale ?

Repos et arrêt de l’activité physique

• Repos +++ AT 3 semaines
• Pas de pratique d’activité sportive durant la phase d’inflammation.
• Reprise envisageable entre 1 à 3 mois après une récupération intégrale

Traitement pharmacologique

• ASPIRINE 1g matin midi et soir pdt 15j puis décroissance progressive d’un gramme tous les 15 jours jusqu’à arrêt (soit 6sem de traitement)
• COLCHICINE 0,5mg 1cp matin et soir pdt 3 mois (dose diminuée de moitié si <70kg)
• IPP
• PARACETAMOL si douleur +/- fièvre