Erythème noueux
Fx=Hx (Ratio 5/1)
25-40 ans ++
L’érythème noueux est une hypodermite nodulaire aiguë caractérisée par l’apparition brutale de nodules douloureux, principalement sur les jambes.
Cliniquement :
- Apparition aiguë de nodules (nodules) : d’un à plusieurs centimètres de diamètre, fermes, non fluctuantes, douloureux ou sensibles à la palpation, de coloration rosé/rouge ou normale, et localisés principalement sur les faces antérolatérales des jambes, genoux, cuisses, fesses, et plus rarement les membres supérieurs. Ces nouures peuvent être chaudes et adhérentes aux plans superficiels et profonds.
- Symptômes associés : fièvre (38-39°C), asthénie, myalgies, douleurs articulaires, symptômes rhinopharyngés.
Examen clinique : nodules érythémateux, chauds, fermes, mobiles par rapport aux plans profonds, évoluant sans nécrose ni ulcération, douleur exacerbée par l’orthostatisme.
Biologie sanguine : syndrome inflammatoire non spécifique (VS augmentée, hyperleucocytose avec PNN, hyperfibrinémie).
Biopsie : rarement réalisée dans le cadre d’un érythème atypique, retrouve une hypodermite septale aiguë avec des foyers micro-nécrotiques peri-vasculaires.
Bilan étiologique :
- Orienté selon le contexte clinique, avec un bilan comprenant :
- Biologie : NFS, VS, CRP, Transaminases, copro/parasitologie des selles, sérologie streptococciques, test tuberculinique et test Quantif’RFDN®
- Radiographie : thoracique (gorge, selles) en cas de suspicion d’infection.
Diagnostics différentielles :
- Hypodermites lobulaires (panniculites) : telles que la panniculite nodulaire, la panniculite enzymatique ou la panniculite histiocytaire.
- Hypodermites mixtes : lupus érythémateux profond, sclérodermie, lipodermatosclérose, vascularite nodulaire type érythème induré de Bazin.
- Érysipèle, arthrite,…
PEC symptomatique :
- Repos au lit pendant 2 semaines : jambes surélevées, ce qui réduit les douleurs et accélère la guérison.
- Antalgiques : paracétamol (1-3 g/j) ou acide acétylsalicylique (2-4 g/jour pendant 7-15 jours).
- Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : tels que l’indométacine (50-150 mg/jour) ou le naproxène (250 mg x 2/jour) si douleurs importantes.
- Corticothérapie : en cas de formes sévères (0.5-1 mg/kg/jour) après avoir exclu une infection ou une néoplasie.
Le traitement de la cause sous-jacente, si identifiée, est indispensable (ex. antibiotiques pour une infection streptococcique).
- Infections bactériennes : streptocoque, brucellose, fièvre Q, …
- Infections virales : cytomégalovirus, hépatites B et C, Epstein–Barr, VIH.
- Affections granulomateuses : maladie de Behçet, sarcoïdose, maladies auto-immunes.
- Causes médicamenteuses : iodines, sulfamides, etc.
- L’érythème noueux est récurrent ou persistant malgré le traitement.
- La recherche étiologique suggère une cause sous-jacente grave (infection, maladie systémique, néoplasie).
- Un sujet est méconnu sous forme unique, sans cause évidente, car il peut précéder la manifestation d’une pathologie sous-jacente sur plusieurs mois ou années.