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Quand penser au syndrome de congestion pelvienne ?
- Douleurs pelviennes chroniques : > 6 mois, augmentant en position debout prolongée ou en fin de journée, et soulagées par la position couchée, irradiation lombaire gauche
- Dyspareunie : Douleurs pendant ou après les rapports sexuels, fréquentes (70%).
- Varices vulvaires ou des membres inférieurs : Surtout d’origine pelvi-périnéale, à rechercher systématiquement.
- Autres symptômes : Dysménorrhée, dysurie, douleurs lombaires gauches.
- Facteurs de risque : Femme en période pré-ménopausique, antécédents de grossesses multiples, rétroversion de l’utérus.
SIGNES CLINIQUES PEU SPÉCIFIQUES
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Comment faire le diagnostic du syndrome de congestion pelvienne ?
- Échographie Doppler abdomino-pelvienne : Recherche d’incontinence et de dilatation des veines ovariennes (diamètre ≥ 8 mm significatif), dilatation des vaisseaux utérins (diamètre > 7 mm)
- IRM injectée : Exploration sans irradiation, utile pour identifier les pathologies associées et la compression de la veine rénale gauche (Nutcracker syndrome).
- Phlébographie sélective : Examen de référence pour confirmer le diagnostic, évaluer l’anatomie et préparer un éventuel traitement interventionnel.
- Évaluation clinique : Utilisation de l’échelle visuelle analogique (EVA) pour quantifier la douleur et évaluer les résultats du traitement.
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Quelle prise en charge dans le cadre d'un syndrome de congestion pelvienne ?
Traitement médical :
- Options peu efficaces (efficacité non prouvée) : Psychothérapie, progestatifs, danazol, phlébotoniques, AINS, THS, ...
- Acétate de médroxyprogestérone (MPA) (hors AMM) avec une efficacité modérée : nombreux effets secondaires
Traitement par embolisation :
- But : Réduire l'hyperpression veineuse en obstruant les veines ovariennes dilatées.
- Technique : Phlébographie sélective suivie d'une embolisation avec des coils/plugs ± sclérosant.
- Résultats : Succès clinique 80% des patientes, avec des complications mineures (migration de coils, douleurs post-procédure).
Suivi post-embolisation : Échographie Doppler à 1 an pour vérifier l'amélioration clinique et la réduction du diamètre des veines.
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Quand adresser au spécialiste ?
- Douleurs pelviennes chroniques non soulagées par le traitement médical.
- Présence de varices vulvaires ou des membres inférieurs associées.
- Suspicion de Nutcracker syndrome : Compression veineuse significative nécessitant une évaluation complémentaire.
- Échec du traitement médical : Discussion d'une prise en charge interventionnelle avec un spécialiste en médecine vasculaire ou en radiologie interventionnelle.