Agression sexuelle

Les termes « viol » comme « agression sexuelle » sont des termes juridiques et non médicaux ! Ils ne doivent jamais figurer dans des certificats médicaux.

Aucune manipulation inutile avant examen médico-légal.
Si soins nécessaires, documenter et photographier avec accord de la patiente.

1. Quand y penser ?

Tableau clinique classique : patiente venant en urgence après des faits de violence sexuelle, avec sidération, anxiété, douleurs, saignements ou demande explicite d’aide médicale, sans toujours vouloir porter plainte.

2. Comment faire le diagnostic ?

3. Comment traiter en MG ?

1) Approche non médicamenteuse +++

• Accueil bienveillant, respect du rythme de la patiente.
• Ne pas banaliser les faits ni minimiser.
• Expliquer les étapes possibles (plainte, UMJ, dépistage IST).
• Soutien psychologique immédiat, orientation vers centre spécialisé ou psychologue.
• Proposer arrêt de travail selon l’état psychologique.
• Mise à jour vaccination tétanos et hépatite B.

2) Approche médicamenteuse +++

• Si faits < 48 h et pénétration non protégée :
• A) Prophylaxie VIH :
  Eviplera® 1 cp/j (emtricitabine–rilpivirine–ténofovir disoproxil) pendant 28 j.
  Alternative : Truvada® + Prezista®/Norvir® ou Isentress®.
  Débuter le plus tôt possible, même avant l’examen UMJ.
• B) Contraception d’urgence :
  Lévonorgestrel 1,5 mg dose unique (Norlevo®) ou ulipristal 30 mg (EllaOne®) selon délai.
• C) Antibioprophylaxie IST :
  Doxycycline 100 mg x 2/j pendant 7 j (selon contexte local).
• D) Antalgique : paracétamol 1 g x 3/j.

4. Quand adresser au spécialiste ?

• En urgence (immédiate) :
  Agression < 8 jours → UMJ / service de médecine légale pour prélèvements et certificat.
  Saignement important ou plaie → urgences gynécologiques.
• Sous 7 jours : évaluation psychologique, orientation CMP ou psychiatre.