Pseudo polyarthrite rhizomélique en médecine générale

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Pseudo polyarthrite rhizomélique en médecine générale

Quand y penser ? Diagnostic de la pseudo polyarthrite rhizomélique

Femme ou homme > 50 ans,
Arthromyalgies bilatérales inflammatoires rhizoméliques (= racine des membres épaule souvent mais parfois des hanches)
Signes généraux peu marqués : asthénie, anorexie (pas de fièvre)
CRP élevée.

Comment faire le diagnostic de PPR ?

Score de probabilité clinique EULAR 2012
Élément clinique intéressant : Défaut d’élévation des membres supérieurs ou < 30-40° (sert au suivi avec le score DAS PPR)

2 drapeaux rouges à éliminer :

Rechercher les signes de l’ACG (Horton) :
Fièvre, céphalée temporale (même occipitales),
trouble visuel (flou, diplopie BAV = NOIA), induration des artères temporales, douleur à la palpation, claudication de la mâchoire,
TA aux 2 bras > Asymétrie de PA > Anévrisme Aorte thoracique

Signes qui dépassent les articulations proximales
Arthrites coude, poignet genou, cheville ...
Éliminer :
1) La PR à début rhizomélique
2) La spondylarthrite périphérique à début tardif
3) Le RS3PE
4) Rhumatismes microcristallins

2 types d’examens complémentaires à demander :

Diagnostique

BIOLOGIE
NFS (Anémie microcytaire inflammatoire)
CRP
PAL ASAT ALAT GGT (Cholestase anictérique)
Éliminer les diags diff :
La PR : Facteurs rhumatoïdes et anti CCP
TSH ± myalgie, fatigue (Hypothyroïdie)
CPK, FAN = myosites auto immune, iatrogène (Statines)
Calcémie = ostéomalacie ?
EPP = Pic monoclonal (douleurs osseuses ?)
IMAGERIE
Rx F + P des articulations atteintes

Pré corticothérapie

BIOLOGIE
Glycémie,
Ionogramme sanguin (Kaliémie)
Clairance de la créatinine (Insuffisance rénale)
ECBU (Infection urinaire)
IMAGERIE
RP (Éliminer une tuberculose qui pourrait se réactiver sous corticothérapie)

Comment traiter la PPR en médecine générale ?

Corticothérapie à 0.2-0.3 mg/kg selon le poids => 12 à 20 mg de prednisone
On peut retenir 15 mg de prednisone ou 20 mg si surpoids.
Inutile d’augmenter la posologie.
Attention +++
Préférer la prednisone à la prednisolone.
Prednisolone : biodisponibilité variable de 1 à 4 selon les patients !
Contrôler la CRP à J15 mais amélioration spectaculaire du malade en < 7 jours.
Si pas d’amélioration => avis rhumato : est-ce bien une PPR ?
Durée du traitement = 1 an minimum mais entre la 4ème et la 8ème semaine : diminuer par palier de 2.5mg/8 jours et à 10mg à M2 puis diminuer d’1mg par mois jusqu’à M12.
Contrôler la CRP et ECBU à la fin de chaque mois avant la baisse de dose suivante.
Si la CRP remonte & ECBU normal, on ne baisse pas le palier et on recontrôle le mois suivant.
Si CRP élevée avec ECBU + => traiter l’infection urinaire.
Mesures associées à la corticothérapie
Régime pauvre en sel et en sucre
Régime riche en protéines
Activité physique
Apports calciques (1g/d produits laitiers par jour)
Vitamine D : 50 000 UI/mois
Bisphosphonates > 3 mois de ttt
Vaccins anti grippal, pneumocoque (unidose 20 valences), anti zona inactivé
Attention à la perforation colique sous CTCD !
Si douleurs abdo +++ TFI = Scanner abdo en urgence
Surveillance clinique
Score DAS PPR

Quand adresser au spécialiste rhumatologue ?

Au bout de 6 mois de traitement, on sait que 30 à 40% des diagnostics de PPR sont faux !
Adresser au rhumato si :

Pas d’amélioration < 7 jours
Rechute clinique ou bio (CRP) à la baisse des paliers de prednisone
Nouveaux symptômes : vérifier à chaque cs l’absence d’ACG (Horton)

Rhumato discutera les diags diff et la mise sous anti IL-6 tocilizumab si PPR confirmée mais résistante à la corticothérapie.
Échographie du rhumatologue (signes retrouvés dans la PPR)

Bursites sous acromio-deltoïdiennes bilatérales 68% Sp 90% dans la PPR
Tendinites bilatérale du long biceps
Bursites trochantériennes

Actions rapides

CIM10 : M353

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Modèles d'ordonnances types de la fiche Pseudo polyarthrite rhizomélique

Bilan biologique diagnostique de la PPR

Ordonnance

1) NFS

2) CRP

3) PAL ASAT ALAT GGT

4) Facteurs rhumatoïdes et anticorps anti CCP

5) TSH

6) CPK, Facteurs anti nucléaires

7) Calcéme ionisée

8) EPP = Pic monoclonal

Informations patients

La pseudo polyarthrite rhizomélique est une maladie inflammatoire qui touche principalement les personnes âgées de plus de 50 ans. Elle se caractérise par des douleurs et une raideur au niveau des épaules, du cou et des hanches, surtout le matin. Vous pouvez aussi ressentir de la fatigue, une légère fièvre et une perte d'appétit.

Le traitement principal est la prise de corticoïdes à faible dose. Cela soulage rapidement les symptômes. Un suivi régulier est nécessaire pour ajuster le traitement et surveiller les effets secondaires. Avec un bon suivi, la plupart des patients se rétablissent complètement en 1 à 3 ans.

Site web de référence :
https://www.fai2r.org/les-pathologies-rares/maladie-de-horton-pseudo-polyarthrite-rhizomelique/prise-en-charge/

Bilan biologique pré thérapeutique de la PPR

Ordonnance

1) Glycémie a jeun
2) Ionogramme sanguin
3) Clairance de la créatinine CKD EPI
4) ECBU

Informations patients

La pseudo polyarthrite rhizomélique est une maladie inflammatoire qui touche principalement les personnes âgées de plus de 50 ans. Elle se caractérise par des douleurs et une raideur au niveau des épaules, du cou et des hanches, surtout le matin. Vous pouvez aussi ressentir de la fatigue, une légère fièvre et une perte d'appétit.

Le traitement principal est la prise de corticoïdes à faible dose. Cela soulage rapidement les symptômes. Un suivi régulier est nécessaire pour ajuster le traitement et surveiller les effets secondaires. Avec un bon suivi, la plupart des patients se rétablissent complètement en 1 à 3 ans.

Site web de référence :
https://www.fai2r.org/les-pathologies-rares/maladie-de-horton-pseudo-polyarthrite-rhizomelique/prise-en-charge/

Traitement d'attaque par corticothérapie (IMC normal)

Ordonnance

1) Prednisone 15 mg par jour le matin per os

Durée : 1 mois

2) Faire pratiquer au laboratoire biologique une NFS, PCR 15 jours après le début du traitement.

Revoir votre médecin au 15ème jour environ de traitement avec le résultat de votre prise de sang comprenant la NFS et PCR.

Informations patients

La corticothérapie est le traitement le plus efficace pour la PPR. Il est naturel d'avoir des inquiétudes, mais sachez que les médecins ont une longue expérience de ce traitement. Les doses utilisées pour la PPR sont faibles comparées à d'autres maladies, ce qui réduit considérablement les risques.

Les corticoïdes agissent rapidement, souvent en quelques jours, pour soulager vos douleurs aux épaules, au cou et aux hanches. Vous retrouverez votre mobilité et votre énergie. La plupart des patients constatent une amélioration spectaculaire de leur qualité de vie.

Les mesures hygiéno-diététiques à adopter pendant une corticothérapie prolongée sont les suivantes :

Alimentation : Limitez le sel (risque d'hypertension) et le sucre (risque de diabète). Privilégiez les fruits, légumes et protéines maigres.
Assurez un apport suffisant en calcium (produits laitiers, légumes verts) et vitamine D pour prévenir l'ostéoporose.

Activité physique : Faites de l'exercice modéré régulièrement (marche, natation) pour maintenir la masse musculaire et osseuse. Évitez les sports à risque de chutes.

Poids : Surveillez votre poids, la prise de poids étant un effet secondaire fréquent.

Infections : Lavez-vous fréquemment les mains. Évitez les contacts avec des personnes malades, les corticoïdes affaiblissant l'immunité.

Suivi médical : Respectez vos rendez-vous pour ajuster le traitement et dépister les effets secondaires (tension, glycémie, densité osseuse).

Ne jamais arrêter brutalement le traitement sans avis médical.

Site web de référence :
https://www.fai2r.org/les-pathologies-rares/maladie-de-horton-pseudo-polyarthrite-rhizomelique/prise-en-charge/

Traitement d'attaque par corticothérapie (IMC > 25)

Ordonnance

1) Prednisone 20 mg par jour le matin per os

Durée : 1 mois

2) Faire pratiquer au laboratoire biologique une NFS, PCR 15 jours après le début du traitement.

Revoir votre médecin au 15ème jour environ de traitement avec le résultat de votre prise de sang comprenant la NFS et PCR.

Informations patients

La corticothérapie est le traitement le plus efficace pour la PPR. Il est naturel d'avoir des inquiétudes, mais sachez que les médecins ont une longue expérience de ce traitement. Les doses utilisées pour la PPR sont faibles comparées à d'autres maladies, ce qui réduit considérablement les risques.

Les corticoïdes agissent rapidement, souvent en quelques jours, pour soulager vos douleurs aux épaules, au cou et aux hanches. Vous retrouverez votre mobilité et votre énergie. La plupart des patients constatent une amélioration spectaculaire de leur qualité de vie.

Les mesures hygiéno-diététiques à adopter pendant une corticothérapie prolongée sont les suivantes :

Alimentation : Limitez le sel (risque d'hypertension) et le sucre (risque de diabète). Privilégiez les fruits, légumes et protéines maigres.
Assurez un apport suffisant en calcium (produits laitiers, légumes verts) et vitamine D pour prévenir l'ostéoporose.

Activité physique : Faites de l'exercice modéré régulièrement (marche, natation) pour maintenir la masse musculaire et osseuse. Évitez les sports à risque de chutes.

Poids : Surveillez votre poids, la prise de poids étant un effet secondaire fréquent.

Infections : Lavez-vous fréquemment les mains. Évitez les contacts avec des personnes malades, les corticoïdes affaiblissant l'immunité.

Suivi médical : Respectez vos rendez-vous pour ajuster le traitement et dépister les effets secondaires (tension, glycémie, densité osseuse).

Ne jamais arrêter brutalement le traitement sans avis médical.

Site web de référence :
https://www.fai2r.org/les-pathologies-rares/maladie-de-horton-pseudo-polyarthrite-rhizomelique/prise-en-charge/

Références et sources sur le thème Pseudo polyarthrite rhizomélique

Recommandation de la société française de rhumatologie Juillet 2024 :
https://www.guideline.care/images-recos/Recommandation%20SFR%20PPR%202024.pdf