Lithium : traitement de 1ère intention du trouble bipolaire
Lithium = marche thérapeutique étroite
Quand et comment mesurer la lithémie ?
Lithémie à J5 du début du traitement puis tous les 6 mois 1 an. A jeun le matin à 8h 12 h après la dernière prise = très important pour bien interpréter le résultat
Quelle est la valeur normale de la lithémie ?
TERALITHE® 250mg => 0.6 à 0.8 mEq/L
TERALITHE® LP 400mg => 0.8 à 1 mEq/L
Informer les patients des facteurs importants la lithémie
Ce qui baisse l’élimination rénale du lithium
Ce qui augmente l’élimination rénale du lithium
LITHÉMIE AUGMENTÉE
- Déshydratation : Diarrhée, vomissements, fièvre, canicule
- AINS : Ibuprofène...
- Perte de Sodium : régime hyposodé, diurétique thiazidique, IEC, ARA II
LITHÉMIE BAISSÉE
- Xanthines : caféine, théine, théophylline
- Diurétique : Mannitol, acétazolamide
- Excès de Sodium : Régime trop riche en sel, Bicarbonates de sodium
Quels sont les effets secondaires du lithium ?
NEUROLOGIQUES
Tremblements au début du traitement, le plus souvent transitoires, voire syndrome extrapyramidal en cas de surdosage.
- Correction en diminuant le dosage, en proposant une forme retard (LP) ou un traitement bêtabloquant non cardio-sélectif.
- Possibles atteintes cérébelleuses : vertiges, dysarthrie, incoordination motrice.
DIGESTIFS
Nausées, vomissements, diarrhées.
- Fréquents au début du traitement mais devant faire évoquer un surdosage.
NÉPHROLOGIQUES
Syndrome polyurodipsique (diabète insipide néphrogénique) qui doit faire éliminer une potomanie et une hypocalcémie (elle-même pouvant être induite par le lithium).
- Diminuer voire arrêter le lithium. Ne jamais prescrire de restriction hydrique car risque de déshydratation intracellulaire avec hypernatrémie. Tenter de diminuer ce syndrome par l’utilisation de la forme retard (LP) en une seule prise le soir.
- Modifications rénales au long cours à type de lésions glomérulaires minimes, néphrite interstitielle, insuffisance rénale.
PSYCHIQUES
Léthargie, obnubilation, sédation.
- Troubles cognitifs, affectifs et émotionnels.
ENDOCRINOLOGIQUES
Troubles thyroïdiens : ils concernent 5 à 35 % des sujets (contrôle annuel de la TSH indispensable). Le lithium inhibe l’absorption par la glande de l’iode et la libération de T3 et T4.
- L’hypothyroïdie induite n’est pas une indication d’arrêt du lithium, mais elle doit toujours être substituée ou opothérapie. Il faut éliminer alors des anomalies transitoires qui surviennent durant le premier mois du traitement et confirmer l’hypothyroïdie biologique sur au moins deux dosages.
- Prise de poids (fréquente, souvent modérée, mais qui doit faire éliminer une hypothyroïdie ou un diabète insipide néphrogénique).
- Hyperparathyroïdie.
Diminution de la libido.
DERMATOLOGIQUES
Acné, érythème séborrhéique, psoriasis et alopécie.
CARDIAQUES
Troubles de la repolarisation, trouble du rythme, bloc auriculoventriculaire.
TÉRATOGÉNÉCITÉ
Durant le premier trimestre de la grossesse.