La formation médicale continue et les conflits d’intérêts

Les activités de soins et les formations médicales continues sont depuis longtemps exposées à des liens ou des conflits d’intérêts entre les médecins et l’industrie pharmaceutique.

Le financement de vecteurs d’information et d’actions de formation continue par l’industrie pharmaceutique ne devrait pas influencer le médecin dans sa pratique de soins.

La formation médicale continue doit se prémunir de tout conflit d’intérêt comme le rappelle le serment d’Hippocrate et l’article 5 du code de déontologie médicale ci dessous :

L’affaire du Médiator a conduit en 2011 à la création d’une nouvelle agence du médicament assurant indépendance entre experts médicaux et industrie pharmaceutique.

En 2013, la loi transparence santé a été promulguée rendant accessible l’ensemble des informations déclarées par les entreprises sur les liens d’intérêts qu’elles entretiennent avec les acteurs du secteur de la santé.

Un accès indépendant à l’information médicale EBM est une condition FONDAMENTALE à la réalisation d’une Formation Médicale Continue de qualité.

Différences entre liens et conflits d’intérêt :

Un lien d’intérêt peut être :

  1. matériel (argent, avantage en nature)
  2. non matériel (publicité, notoriété)

Un conflit d’intérêt est un lien d’intérêt rendu MAJEUR par sa fréquence ou son intensité.

Ex :

Repas au restaurant pontuel => lien d’intérêt

Repas au restaurant quotidien => conflit d’intérêt (fréquence)

Repas au restaurant « 3 étoiles » => conflit d’intérêt (intensité)

Lutte contre les conflits d’intérêts

Historiquement, la prévention de ces liens et conflits d’intérêt reposait sur l’introspection du médecin d’une part et le jugement de ses pairs.

Depuis les affaires médiatiques des années 2000, la société civile s’est invitée comme tiers jugeant aussi de ces liens et conflits d’intérêts comme par ex. l’association anticor.

Il appartient également au corps médical d’utiliser des sources d’informations indépendantes et EBM comme le propose Guideline.care et d’assurer un traitement des données de santé de leur patient conformément au RGPD (Règlement Général de Protection des Données)

Aujourd’hui la médecine se fonde sur 3 grands piliers :

  1. l’EBM,
  2. le respect du code de déontologie médicale comportant entre autre l’indépendance professionnelle dans son article 5 du code de déontologie,
  3. une protection des données de santé des malades conforme au RGPD.

C’est pour toutes ces raisons que Guideline.care encourage la formation

100% EBM 0 Labo

Prenez en charge vous même la protection des données de santé de vos malades, ne la confiez pas à un tiers sous traitant et encore moins une société à but commerciale.

Vous ne déléguez pas l’application du code de déontologie à un tiers, faites en de même avec les données de santé.

Comme le montre l’article de 2019 dans Nature communications, l’anonymisation sur internet n’est pas une protection efficace :

Estimating the success of re-identifications in incomplete datasets using generative modelshttps://www.nature.com/articles/s41467-019-10933-3

« Using our model, we find that 99.98% of Americans would be correctly re-identified in any dataset using 15 demographic attributes. »