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Nous allons voir dans cet épisode comment REPÉRER une maladie de Parkinson chez un malade dans votre patientèle et comment passer de la simple suspicion au diagnostic…
Allez c’est parti 🚀 🚀 🚀
On va commencer par une histoire de cueillette de champignons… 🍄 🍄 🍄
Si, si, vous allez comprendre, il y a un rapport avec Parkinson. 😉
Pierre va « aux champignons » dans son bois favori, il revient chez vous et vous annonce qu’il n’a rien trouvé…
Pouvez-vous affirmer qu’il n’y a pas de champignon dans le bois de Pierre ?
Non, bien sûr, on peut juste affirmer que Pierre n’a pas trouvé de champignon, c’est tout !
Paul, le frère de Pierre, est lui parti « aux champignons » dans un autre bois, et « oh miracle », il vous ramène de magnifiques cèpes.
Vous pouvez alors affirmer cette fois qu’il y a des champignons dans les bois de Paul ! Puisqu’il vous en ramène CQFD
« Ouais et donc c’est quoi le rapport avec Parkinson ? » 🧐
C’est très simple, la maladie de Parkinson a pour expression clinique la fameuse triade :
Et bien, dans cette triade, le signe le plus rentable en clinique c’est le tremblement de repos : il est quasi pathognomonique du syndrome parkinsonien. (Il y a toujours des exceptions rares qui sont du domaine de l’hyperspécialisation)
Traquez, recherchez, scrutez le tremblement de repos car si vous l’avez : bingo vous avez le diagnostic !
On en revient à ce point très précis à l’histoire des champignons. Si le PATIENT n’a pas de tremblement de repos, vous ne pourrez pas affirmer qu’il n’a pas de maladie de Parkinson ! Ce signe est quasi pathognomonique mais peut être manquant !
Quand vous trouvez un tremblement de repos 👉🏻 c’est une maladie de Parkinson.
Quand vous ne trouvez pas de tremblement de repos, cela n’élimine pas le diagnostic…
C’est comme pour les champignons.. quand vous en ramenez c’est qu’il y en a forcément, mais si vous n’en ramenez pas, vous ne pouvez pas affirmer qu’il n’y en a pas…
💎 💎 💎
2ème point très important avec le tremblement parkinsonien, il s’agit d’un tremblement de repos alors que le tremblement essentiel est un tremblement d'activation musculaire (le fait de simplement tenir une posture bras tendu nécessite de contracter les muscles des bras et va induire le tremblement => il s’agit d’un tremblement d’action).
💎 Ici, une fiche de rappel pour les tremblements en neuro pour refaire le point : gardez-la au cas où car dans 3 mois tout cela sera déjà loin…💎 cliquez-ici 👉🏻 Tremblement-fiche
Quand on demande au patient de tendre les mains, il maintient un tonus musculaire de base, on ne peut donc pas voir un tremblement de repos parkinsonien avec cette posture !
Le tremblement de repos se verra quand les muscles des membres supérieurs sont TOTALEMENT RELACHÉS soit lors de la marche, soit lors de l’interrogatoire avec un patient qui repose ses mains sur un accoudoir de chaise par exemple ou qui laisse son bras ballant lors de la marche.
Regardez 👇 👇 👇
Autre caractéristique très importante du tremblement du Parkinson : il est UNILATERAL.
Retenez bien :
Tous ces termes sont à considérer pour nous comme équivalents, peu importe le terme employé, nous parlerons par la suite d’akinésie.
L’akinésie est LE SYMPTÔME CARDINAL du syndrome parkinsonien. La caractéristique essentielle de l’akinésie est la fatigabilité ! L’akinésie doit être prise comme un complexe de symptômes : initiation lente du geste, exécution lente, amplitude faible et surtout fa-ti-ga-bi-li-té !
Autant une personne âgée peut avoir une lenteur physiologique dans ses gestes, autant cette lenteur ne sera pas fatigable, il n’y aura pas de ralentissement. Si vous faites serrer la main de manière répétée à un malade parkinsonien, il pourra débuter le serrage de manière tout à fait normale puis à un moment va ralentir … son geste va devenir fa-ti-gable !
C’est d’ailleurs dans les gestes de la vie quotidienne que les patients le remarquent : le rasage, remuer une sauce, etc…
Ah non, pas la physiopath qui ne sert à rien : promis 😉
Parkinson = déficit en dopamine
Et voilà c’est fini, il n’y a que cela à retenir 👍
⚠️ ⚠️ Ne pas confondre akinésie et dyskinésie ⚠️ ⚠️
Les dyskinésies sont des mouvements anormaux survenant au cours du traitement par dopamine. Ce sont des complications dopa-induites ! Retenez donc :
- Dyskinésies = Effets secondaires dopa-induits
Tremblement de repos
Akinésie : micrographie
Dyskinésie
Rigidité
Le syndrome parkinsonien est l’association des signes cliniques décrits : akinésie, rigidité, tremblement de repos.
La situation la plus courante est celle de la maladie de Parkinson, dont la cause est la dégénérescense, principalement, des neurones dopaminergiques.
Mais un syndrome parkinsonien peut-être de cause iatrogène, lié aux traitements de type neuroleptiques, et provoqué dans ce cas par le blocage de récepteurs dopaminergiques, et non pas par une dégénérescence neuronale.
Un syndrome parkinsonien dit « vasculaire », peut-être également lié à l’accumulation de multiples lésions vasculaires dans les noyaux gris centraux. Son expression clinique motrice prédomine sur la marche.
Des maladies neuro-dégénératives plus diffuses peuvent également comporter un syndrome parkinsonien, associé, dans ces cas-là, à d’autres signes neurologiques.
Last but not the least, il est important de connaître la situation de la maladie de WILSON qui débute toujours à un jeune âge (<50 ans). Très très très rare…
Mais Parkinson chez sujet jeune = Bilan du Cuivre + IRM
Ci-dessous, les principaux traitements iatrogènes pouvant induire un syndrome parkinsonien :
Dans la maladie de Parkinson, retenez le chiffre 3, la triade !
La maladie de Parkinson et sa triade débute autour de 60 ans, sa prévalence est de 1% dans la population de plus de 60 ans.
90% des syndromes parkinsoniens sont des maladies de Parkinson.
Si un malade présente ces 3 signes associés, il est fort probable qu’une maladie de Parkinson se dévoilera chez lui dans les années à venir.
Et, bien entendu, ces signes donnent beaucoup de « puissance » au diagnostic quand les manifestations motrices sont frustes, seulement débutantes.
En revanche, ces signes non-moteurs isolés ont moins de valeur pronostique (toute constipation n’est pas un préambule de Parkinson !). Il faut savoir rassurer dans ce cas.
Le diagnostic de maladie de Parkinson est clinique.
Lorsqu’il existe un doute diagnostique, le neurologue peut demander un DaTSCAN : il s’agit d’une scintigraphie et non d’un scanner.
Il met en évidence la dénervation dopaminergique.
A ce stade de doute, adressez votre patient chez un neurologue qui demandera lui même le DaTSCAN.
Voilà, la partie texte de cet épisode sur le Parkinson est terminée.
Installez-vous confortablement ☕️ ☕️ ☕️
Attaquons maintenant la 2ème partie de cet épisode en cliquant sur la vidéo du Dr Gospodaru, neurologue à Nancy qui vous résume les éléments clefs à retenir de la phase diagnostique. 😉
Rendez-vous après la vidéo pour les QCM ! Bonne projection 🎥 😉
- Pas le temps pour la vidéo ? - Ce n’est pas grave, faites une pause, vous pourrez reprendre plus tard nous mesurons le temps de formation, chacun son rythme !