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Au terme de ce cas clinique, vous aurez revu :
Comment repérer un épisode dépressif caractérisé ?
Quel outil utiliser pour mesurer son intensité et le risque suicidaire ?
Comment traiter en 1ère intention selon l'intensité en MG en 2023 ? Quelle molécule employée selon le terrain et le tableau clinique du malade ?
Quand évaluer l'efficacité du traitement, quand et comment switcher d'antidépresseur, quelle durée prescrire, quel bilan pré thérapeutique faire ?
Comment surveiller la dépression en MG ? Quand se méfier de la bipolarité en cas d'épisodes récurrents.
A la fin du cas clinique corrigé, vous recevrez :
Les 10 points clefs à retenir concernant la dépression en MG,
Trois fiches de synthèse sur l'épisode dépressif caractérisé en MG : diag et traitement et le repérage de la crise suicidaire.
👉 tout pour gérer au quotidien simplement, rapidement et en mode Evidence Based Medicine (EBM) 😉
Mme M, 30 ans, vient consulter pour une tristesse de l’humeur quotidienne associée à une anhédonie évoluant depuis 4 semaines. Elle décrit une anorexie avec perte de poids de 5 kg en un mois, une fatigue intense dès le lever, une difficulté à travailler, à poursuivre la chorale qu’elle investit fortement habituellement avec un fort sentiment de culpabilité. Elle n’a pas d’antécédent médico-chirurgical particulier, elle ne consomme pas de substance psycho-active. Vous suspectez un état dépressif caractérisé.
QUELS SONT LES CRITERES DIAGNOSTIQUES DE LA DEPRESSION ?
Un mot sur le vocabulaire employé :
La DSM-5 a modifié l’ancienne terminologie « épisode dépressif majeur » pour « épisode dépressif caractérisé ». Cela permet d’éviter la confusion avec les critères de sévérité de l’épisode (léger, moyen, sévère). Nous utiliserons l'abréviation EDC pour Episode Dépressif Caractérisé.
Les bonnes réponses sont B,C et D.
Réponse A : Faux. Cette réponse permet de discuter la différence entre une humeur triste et une véritable dépression.
Une humeur triste se différencie de la dépression sur 3 principaux points :
L'humeur triste est
Au contraire, donc un épisode dépressif caractérisé (DSM-5), est caractérisé
Réponse B : Vrai. Il faut un minimum de 15 jours de rupture avec l’état antérieur pour poser le diagnostic.
Réponse C : Vrai. Une perte d’intérêt et de plaisir généralisée, et non isolée, est un critère de dépression (=anhédonie), elle s’accompagne souvent de fatigue intense (attention à la sursollicitation, notamment des proches).
Réponse D : Vrai. Les diagnostics différentiels de la dépression sont : intoxication de substances psychoactives (alcool, cannabis), neurologiques (SEP, AVC, début démence, tumeur), endocriniens (hypothyroïdie, hypercorticisme), métaboliques (hypoglycémie, maladie de Wilson), iatrogènes (corticoïdes, interferon alpha, beta bloquants) et diag différentiels psychiatriques (TOC, trouble bipolaire, schizophrénie…).
Mon astuce de psychiatre 1 💎💎💎 :
Les diagnostics différentiels de l'EDC sont potentiellement nombreux, on me demande donc souvent quel bilan paraclinique réaliser lors d'un 1er diagnostic d'épisode dépressif caractérisé. Voici ce qui est recommandé par le Collège national des universitaires en psychiatrie:
- Biologie : Glycémie a jeun, ionogramme sanguin, calcémie, créatininémie, NFS, Plaquettes, CRP, TSH, Bilan hépatique, Toxiques urinaires : Cannabis, cocaïne, opiacés, amphétamines.
- TDM cérébrale.
- ECG si antipsychotiques co-prescrits.
Mon astuce de psychiatre 2 💎💎💎 :
L'autre grand diagnostic différentiel à ne pas louper face à une suspicion d'EDC, est ... le trouble bipolaire !
Il faut savoir reconnaître les "indices de bipolarité" 👉
Les critères diagnostiques de l'épisode dépressif caractérisé sont disponibles dans notre fiche "Diagnostic de l'épisode dépressif caractérisé" en cliquant ici.
Tout connaître "par coeur" est difficile (impossible) : ouvrez notre fiche reco CAT sur votre ordinateur durant votre consultation et vérifiez les différents critères diagnostiques 👉 simple et pratique, guideline.care 😉
Voici mes commentaires vidéos sur la phase de diagnostique d'un épisode dépressif caractérisé 👉
Bon, vous avez votre diagnostic d'épisode dépressif caractérisé. Il va falloir, avant de traiter, réaliser plusieurs actions.
L'une d'entre elle, est d'évaluer la sévérité et donc l'urgence sous jacente de l'EDC !
QUELLES SONT LES URGENCES DANS LA DEPRESSION POUVANT JUSTIFIER UNE HOSPITALISATION A RECHERCHER ET EVALUER?
Les bonnes réponses sont A et B.
Réponse A : Vrai, le risque suicidaire est le risque majeur à considérer devant tout état dépressif. Un outil simple que j'utilise est l'échelle d’évaluation du risque suicidaire de Ducher (RSD) 👉 cocher l’item le + fort.
Mon astuce de Psychiatre 💎💎💎 : Il y a de nombreuses échelles de mesure du risque suicidaire. Echelle du risque suicidaire de Durcher, échelle de Beck ... Il y en a réellement une trentaine. Utilisez celle que vous voulez, l'important étant déjà de ne pas oublier d'évaluer le risque, de le noter dans le dossier. En pratique, vous pouvez poser simplement la question et directement aux patients :
👉 Parler ouvertement du suicide à un patient dépressif ne provoque pas le suicide ! C'est une idée reçue à combattre vigoureusement : parler ouvertement du suicide ne donne pas l'idée au patient de se suicider. Au contraire, parler du suicide permet d'envisager avec le patient les moyens de l'éviter !
"Petite statistique sur le suicide qui fait un peu flipper"
👉 80% des personnes ayant fait une tentative de suicide ont consulté un médecin généraliste dans le mois précédant leur geste. Bien entendu, pour beaucoup, durant la consultation précédant le suicide les patients n'ont pas ouvertement et spontanément parlé du suicide ... raison pour laquelle il faut évoquer cette possibilité de façon pro active ! N'oublions donc pas, qu'au delà des échelles d'évaluation que l'on peut utiliser, poser simplement les 3 questions suivantes est déjà fort utile :
Appeler le 3114 si besoin en tant que professionnel de santé et donnez l’info du 3114 au patient +++ Le 3114 est un numéro national gratuit de prévention du suicide, il est destiné AUSSI BIEN AUX MEDECINS qu'aux patients.
Cliquez sur l'image ci-dessous pour aller visiter le site du 3114 👇
Réponse B : Vrai. Intensité sévère du fait de la nécessité de réévaluations diagnostiques et thérapeutiques très régulières, possibilité de comorbidités complexes et de manque de soutien familial.
Réponse C et D : A évaluer et accompagner, pas forcément en hospitalisation.
Pour faire simple, une hospitalisation se justifie en cas de :
* risque suicidaire élevé ou de mise en danger ;
* épisode dépressif caractérisé sévère ;
* épisode avec caractéristiques mélancoliques, psychotiques ou catatoniques.
Voici mes commentaires videos concernant le risque suicidaire :
Place maintenant au traitement de l'épisode dépressif caractérisé.
PARMI LES PROPOSITIONS CI-DESSOUS, LESQUELLES SONT VRAIES ?
Les bonnes réponses sont A et D.
Réponse A : Vrai. Etape indispensable pour accepter le trouble dépressif, normaliser l’expérience (10% de la population sur une année en France), chance de guérison de 50% devant un épisode isolé.
Réponse B : Faux. L’activité physique fait partie des traitements recommandés de la dépression, mais ne pas laisser l’idée qu’il suffit de « se bouger » pour aller mieux et que "guérir" c’est une question de force de caractère
Réponse C : Faux. Pas d’antidépresseur obligatoire si EDC léger.
Réponse D : Vrai. Deux choses sont à retenir dans un 1er temps concernant le traitement de l'épisode dépressif caractérisé :
Voici un schéma (issu de notre fiche de reco CAT : "Dépression ; traitement") qui résume les indications de prise en charge 👉
Mon astuce de psychiatre 💎💎💎 :
Face à une dépression, il faut essayer d'être systématique et de suivre toujours le même plan dans la CAT :
Combien de temps prescrire un antidépresseur en cas de 1er épisode dépressif caractérisé ?
Il ne faut pas confondre la phase d'attaque qui vise à obtenir la rémission des symptômes et la phase de consolidation qui vise à éviter le risque de récidive ! Retenons les durées suivantes.
Voici un schéma expliquant les différentes phases possibles de l'épisode dépressif caractérisé :
Je vous présente en video l'essentiel à retenir concernant le traitement pharmacologique de l'EDC :
Vous avez introduit un traitement antidépresseur.
COMMENT SURVEILLER LE TRAITEMENT ?
Les bonnes réponses sont C et D.
Réponse A : Faux. C’est la tolérance qui peut être évaluée au bout de 3 jours, pas l’efficacité. A préciser au patient+++ Pour éviter les troubles digestifs : prendre l’AD pendant la prise alimentaire 👍
Réponse B : Faux. Le traitement antidépresseur est utile pour traiter l’épisode ET pour diminuer le risque de rechute. Précisez explicitement au patient qu’il faut poursuivre le traitement même après la rémission symptomatique !
Réponse C : Vrai. La recommandation conseille 6 mois à un an APRES la rémission. Attention au syndrome de discontinuation à l’arrêt => diminution progressive sur au moins 4 semaines (en particulier si ½ vie longue)
Réponse D : Vrai L'évaluation du traitement antidépresseur nécessite au moins 2 à 4 semaines de traitement à dose efficace.
Je souhaiterais vous parler de 3 POINTS en matière de prescription :
Aucun lien d'intérêt à déclarer avec le site psychopharma.fr
👉🏻 Que faire en cas de non-réponse après un premier traitement antidépresseur ?
Plusieurs stratégies peuvent être envisagées :
Dans l'attente de l'effet du traitement antidépresseur, en cas d'anxiété importante, un traitement anxiolytique par benzodiazépine peut être instauré. De même, en cas d'insomnie, un traitement hypnotique peut être introduit. Du fait des risques de dépendance, la posologie doit être régulièrement réévaluée et la durée de prescription limitée à 4 semaines. Les règles d'hygiène du sommeil doivent systématiquement être associées.
L'arrêt du traitement médicamenteux d'un premier épisode dépressif caractérisé isolé peut être réalisé 6 mois à 1 an après l'obtention de la rémission clinique.
Le risque maximum de rechute se situe dans les 6 mois qui suivent l'arrêt du traitement +++
En cas de trouble dépressif récurrent, le maintien par des antidépresseurs pendant une durée de 2 ans est indiqué. Si un patient présente un trouble dépressif récurrent, méfiez-vous fortement du risque qu'il ait en fait un trouble bipolaire +++ Le taux de passage d'un épisode dépressif récurrent à un trouble bipolaire est de 1% par an de maladie. Concrètement, en 10 ans, le patient a 10% de risque de faire un épisode hypo ou maniaque +++ La plus part des patients en dépression récurrent ne passent pas en trouble bipolaire, mais certains si et le dépister n'est pas si évident.
👉🏻 La résistance thérapeutique se définit par l'échec de 2 lignes d'antidépresseurs bien conduites c'est à dire à dose efficace durant une durée suffisante d'au moins 6 semaines.
Le traitement antidépresseur ne fonctionne pas...
QUAND ET AVEC QUEL BILAN ADRESSER AU SPECIALISTE ?
Les bonnes réponses sont A et D.
Les états dépressifs sont si fréquents qu’ils ne peuvent tous être adressés à un spécialiste psychiatre bien entendu.
Ce qui est possible pour un EDC léger et moyen, c'est de solliciter un psychologue pour une psychothérapie en utilisant le dispositif : "Mon psy.fr"
Vous pouvez prendre connaissance de ce dispositif en cliquant ici.
Une consultation auprès d’un psychiatre se justifie en cas de :
* risque suicidaire élevé ou de mise en danger ;
* épisode dépressif caractérisé sévère ;
* présence de comorbidités (psychiatrique ou non psychiatrique) ;
* présences de caractéristiques spécifiques : mélancoliques, psychotiques, mixtes, catatoniques ;
* épisode avec une résistance à deux antidépresseurs bien conduit (posologie suffisante et durée suffisante) ;
* situation à risque (p. ex. : grossesse, post-partum).
QUESTION MÉMOIRE :
Voici le "QCM MÉMOIRE" de la semaine. Chaque semaine, à la fin de chaque cas clinique, nous vous poserons un court QCM sur un des thèmes abordés les semaines précédentes. Si vous n'avez pas encore fait ce thème en question, vous pouvez vous tester quand même.
M. E. 52 ans, consulte pour une douleur d'épaule droite située à la face antérieure. Il vous signale qu'il a eu mal la première fois, il y a 15 jours en repeignant un plafond dans son nouvel appartement.
Il vous explique qu'il "retape des apparts, pour les louer en Airbnb" et ce depuis environ 2 ans. Il vous consulte car depuis 3 jours la douleur devient insomniante. Vous êtes le médecin traitant du patient, il ne prend aucun traitement. M. E. vous explique qu'il a mal dès qu'il lève le bras.
M. E. ne présente pas de symptôme ou de signe associé, il est apyrétique. Il est droitier, ne pratique pas de sport. La douleur n'est pas provoquée par la seule mobilisation de la colonne cervicale. M. E. a besoin d'aide pour s'habiller, il est gêné pour conduire et pour tous les mouvements où le bras est à 90° du plan du corps. La douleur est située sur le moignon de l'épaule et irradie parfois au coude.
Quels tests réalisez vous à la recherche d’une souffrance du supra-épineux ou du long biceps ?
Les bonnes réponses sont A et D.
Alors, on me demande souvent : " Y a t'il 2 ou 3 tests simples que tu peux me montrer pour m'aider dans le débrouillage de mon examen de routine en MG ? "
😢 C'est pas si simple car il n'y a aucun test suffisamment puissant statistiquement en spécificité et/ou sensibilté pour se suffir à lui même, c'est justement l'association des tests les uns avec les autres qui rend le testing efficace sur le plan diagnostique. Donc, je dirais que soit on "apprend" les tests et on les connaît bien par coeur car on les fait souvent en routine soit on les fait pas du tout car un seul test n'apportera jamais un diagnostic précis.
Ne pas faire les tests n'est pas vraiment un gros problème en routine de MG à mon sens. On peut en effet se focaliser déjà sur :
- L'interrogatoire avec le POINT CAPITAL : AGE DU PATIENT
- Examen physique : quelle est la mobilité passive de l'épaule car dès lors que l'épaule est bloquée... le reste de l'examen n'a plus vraiment d'intérêt ! C'est alors soit une capsulite soit une omarthrose.
Ensuite, on peut passer directement à l'étape "radiologie" et ne pas faire les test actifs si on ne les maîtrise pas bien 👍
Réponse A : Oui, la manoeuvre de Jobe permet de tester le supra épineux.
y
Mon astuce de chir ortho 💎:
Moyen mnémotechnique : "Faire un job (boulot) c'est supra ennuyeux" => Jobe = supra-épineux 😉
Voici les commentaires aux réponses proposées sur ce QCM :
Voilà c'est fini, à la semaine prochaine ! 😃
On vous laisse sur cette phrase humoristique attribuée à Freud 😉
Les 10 points clefs à connaître :
1) On ne parle plus de syndrome dépressif ou d'épisode dépressif majeur mais d'EDC : Episode dépressif caractérisé 👉 DSM V
2) Les 2 principaux symptômes/signes de l'EDC sont l'anhédonie sur tous les aspects de la vie du patient et le ralentissement psycho-moteur également dans toutes les activités de la vie du patient le tout pendant au moins 15 jours.
3) Devant une hypothèse d'EDC, il faut éliminer 2 diagnostics différentiels possibles : A) la pathologie organique (hypothyroïdie, tumeur cérébrale...) grâce au bilan paraclinique et B) la bipolarité !
4) Une fois le diagnostic d'EDC réalisé, il faut rechercher activement à mesurer le risque suicidaire en posant directement la question au patient ; idée, projet, moyens ? On peut utiliser, nous aussi MG, le 3114 pour être aidé par une structure de support spécialisée locale : le 3114 n'est pas qu'un numéro pour les patients !
5) 80% des suicidés ont consulté leur MG le mois avant le suicide ! Il faut donc se former à reconnaître une crise suicidaire !
6) Evaluer la sévérité de l'EDC avec une échelle d'Hamilton cotée ALQP003 = 69.12€ ou un score PHQ-9.
7) EDC léger = Psychothérapie seule et EDC modéré à sévère = psychothérapie + Antidépresseur ISRS après bilan préthérapeutique systématique.
8) Il faut connaître la chronologie de la prescription des ATD : 1er effets en 15 jours (prévenir le patient), 1ère réévaluation de l'efficacité = 1 mois, phase d'attaque 3 mois, phase de consolidation 6 mois - 1 an après la rémission pour éviter la rechute.
9) Si pas d'amélioration avec mesure comparative de score Hamilton ou PHQ-9 à 1 mois = switch d'ATD : soit interclasse soit intraclasse selon les habitudes de chacun ... Utiliser le site psychopharma.fr pour connaître la modalité de switch. Cliquez-ici. N'attendez pas 3 mois pour switcher.
10) Une consultation auprès d’un psychiatre se justifie en cas de risque suicidaire élevé ou de mise en danger ; épisode dépressif caractérisé sévère ; présence de comorbidités (psychiatrique ou non psychiatrique) ; présences de caractéristiques spécifiques : mélancoliques, psychotiques, mixtes, catatoniques; épisode avec une résistance à deux antidépresseurs bien conduit (posologie suffisante et durée suffisante) ; situation à risque (p. ex. : grossesse, post-partum).
Voici 3 fiches de recos CAT sur l'épisode dépressif caractérisé pour ne rien oublier durant vos consultations :
Vous trouverez ci-joint les documents utiles suivants :
Comment switcher d'antidépresseurs => https://www.psychopharma.fr/switch
Échelle de Hamilton disponible également sur notre site : https://www.guideline.care/score/echelle-depression-hamilton avec le calculateur automatique afin de faciliter son usage au quotidien.
Autoquestionnaire PHQ 9. Ce questionnaire est disponible sur notre site https://www.guideline.care/score/questionnaire-phq-9 avec le calculateur automatique afin de faciliter son usage au quotidien.
Mieux vivre avec sa dépression (PDF 10Mo): self help book pour les patients (INSERM)