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Cas clinique de la semaine 26 - Suture cutanée


Au terme de ce cas clinique, vous aurez validé votre DPC et revu : 

Les principales étapes de la prise en charge d’une plaie aiguë. 

Les indications de l’antibiothérapie dans le traitement d’une plaie traumatique aiguë.

Les techniques de fermeture et le matériel conseillés en fonction du contexte clinique et de la localisation anatomique de la plaie.

Les prescriptions et consignes patients à l’issue de la prise en charge initiale.

Les obstacles et les solutions possibles pour favoriser la pratique de cet acte en médecine de ville.

A la fin du cas clinique corrigé, vous recevrez :

Les 10 points clés à retenir sur la prise en charge initiale des plaies aiguës et la réalisation de sutures.

Une fiche de synthèse : Choix du type de suture et du type de fil en cicatrisation de première intention.

Fiche d’information patient après prise en charge d’une plaie aiguë 👉 tout pour gérer au quotidien simplement, rapidement et en mode Evidence Based Medicine (EBM) 😉


À vous de jouer ! Votre patient arrive…

Vous effectuez un remplacement dans une maison médicale semi-rurale en Provence durant l'été 2024.

A 17 heures, alors que la fatigue et la chaleur d’un cabinet non climatisé se font sentir, monsieur S. vous appelle pour savoir si vous pouvez recevoir sa fille en urgence. Léa s’est blessée en chutant de sa trottinette vers 9h du matin mais n’a prévenu sa mère que quand celle-ci est rentrée du travail. Monsieur S. a déjà appelé trois cabinets, sans succès, mais il « aimerait éviter de passer la soirée aux urgences, d’autant qu’il vaudrait mieux que les infirmiers et les médecins s’occupent des gens qui y vont parce qu’ils ont des problèmes graves. » 

Ses préoccupations quant à l’accès aux soins non programmés vous ragaillardissent, vous avez un faible pour la « petite traumatologie » et, cerise sur le gâteau, il vous reste exactement un créneau libre : le dernier, à 19h15.

Le médecin que vous remplacez vous avait montré il y a 1 semaine l’emplacement du matériel de suture, tout en vous précisant que vous n’en aurez probablement pas besoin car s’il en fait « deux fois par an, c’est bien le maximum ! » avant d’ajouter sur le ton du mystère : « Mais bon, c’est l’été… »

Deux heures plus tard, vous examinez Léa qui présente une douleur sur le tiers supéro-externe de la jambe gauche où vous trouvez une compresse imbibée de sang séché. Elle vous précise que sa plaie n’a pas pu être désinfectée initialement à cause du saignement. Heureusement, une responsable de la maison des jeunes à côté du skate-park avait dans son sac quelques compresses stériles pour comprimer et endiguer le saignement. Monsieur S. précise que, lorsqu’il est rentré, Léa a refusé de retirer son pansement pour désinfecter la plaie car elle craignait que cela lui fasse mal et que le saignement reprenne. Il n’a donc pas insisté et a préféré vous appeler directement.

Vous vérifiez le carnet de santé de Léa ; la vaccination anti tétanique est bien à jour. Puis, afin de ne pas tracter la plaie, vous l’humidifiez généreusement, assurez Léa que le retrait du pansement sera indolore, procédez et manquez de perdre un tympan. 

Vous découvrez une plaie en ligne d’environ 3-4 centimètres, modérément contuse avec un hématome sous cutané au niveau de la partie supérieure. Les bords libres sont écartés et les pourtours inflammatoires. Le saignement est tari. Vous ne repérez pas de corps étranger macroscopique. Léa vous dit avoir mal et fait la grimace avant même que vous ne touchiez sa plaie… Le retrait du pansement semble l’avoir refroidie. 

Après l’application d’un anesthésique topique en spray, vous nettoyez la plaie abondamment et ne retrouvez pas de corps étranger.

 Cependant, les pourtours sont inflammatoires sur 2 cm environ, légèrement œdématiés avec un écoulement initial de pus sur le bas de plaie, toutefois parti avec le lavage. Par ailleurs, monsieur S. est inquiet car il a lu sur internet qu’en cas de délai supérieur à 6 heures, on ne pouvait plus suturer. « Puis ça ne va pas faire une grosse cicatrice épaisse et moch… disgrâc… un peu… bof ? » 


Léa vous adresse ce regard :


Quelles est votre attitude thérapeutique ?

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