Revoir en 1 heure le syndrome des ovaires polykystiques en MG.
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Épisode 2 : Quels examens demander ?



“La clef du diagnostic est la testostéronémie reflétant  l'hyperandrogénie ”

 

Place de l’imagerie

L'examen de référence est l'échographie abdominale par voie endovaginale. A lui seul, il ne permet pas d'affirmer le diagnostic ! C'est un des critères de Rotterdam mais retenons bien que l'élément clef paraclinique est l'hyperandrogénie biologique ! Chez les adolescentes, on préfèrera une échographie abdominale par voie trans cutanée. L'avantage de l'échographie endovaginale est la meilleure résolution de l'image 👉🏻 on voit plus de microkystes !

👉🏻 Comme tout examen échographique privilégiez une équipe entraînée à 1) l'échographie 2) la pathologie gynécologique.

Les sondes échographiques sont de plus en plus performantes pour visualiser les kystes ovariens et permet une distinction de plus en plus nette des follicules de très petite taille. Elle soulève le problème de la réactualisation du seuil pathologique du nombre de follicules antraux pour définir un ovaire polykystique échographique.

La conférence de consensus internationale de 2018 a finalement fixé le seuil à 20 microfollicules par ovaire. 

                         💎 Retenons bien que l'ovaire polykystique échographique" n'est pas synonyme de SOPK ! 💎

 

Quel bilan biologique demander ? 

Avant de parler en détail du bilan biologique à demander face à une suspicion de SOPK, il faut savoir que ce bilan doit être réaliser au DEBUT DU CYCLE 🧨🧨 Cette notion est fondamentale sinon les résultats ne seront pas interprétables. 

                                                   👉🏻 BILAN BIOLOGIQUE à réaliser pendant les règles de J2 à J5 💎💎💎

 ( Induites par 10 jours de Duphaston si aménorrhée )

L'élément clef du SOPK, c'est l'hyperandrogénie ! C'est devant une hyperandrogénie clinique qu'on suspecte un SOPK. Le bilan biologique est donc en 1er lieu celui de l'hyperandrogénie. 

La 1ère question à se poser est : "Est-ce que l'hyperandrogénie est liée à un SOPK ou a une tumeur sécrétante ?" 

👉🏻 on mesurera donc la TESTOSTERONEMIE TOTALE : 

  1. T < 0.6ng/mL = ce n'est pas une tumeur sécrétante => je continue le bilan au cab
  2. T < 1ng/mL = peu de risque tumoral => j'adresse la malade en cs spécialisée 
  3. T > 2ng/mL = c'est probablement une tumeur sécrétante => j'adresse la malade en cs spécialisée 

La 2ème question à se poser est : "Devant cette hyperandrogénie, quel est le diagnostic étiologique ?"

Il y a 5 grandes catégories de causes possibles face à une hyperandrogénie, le SOPK est une des causes possible mais pas la seule.

  1. Les tumeurs surrénaliennes ou hypophysaire (la plus fréquente : Maladie de Cushing +++) 
  2. Les hyperandrogénies fonctionnelles par blocage enzymatique
  3. Les tumeurs ovariennes
  4. L'obésité 👉🏻 cause la plus fréquente d'hyperandrogénie 
  5. Le SOPK

On peut proposer comme bilan standard devant une hyperandrogénie : 

  • Testostérone / Testostérone libre
  • LH/FSH (Taux de LH classiquement élevé dans le SOPK) 
  • ∂4 androstenedione => indicateur de la sécrétion ovarienne
  • Sulfate de DHEA => indicateur de la sécrétion surrénalienne

 

Allez c’est partie pour la vidéo : Ce qui est fréquent, grave, complexe, que faut-il retenir ? Tout est ici dans cette courte vidéo du Pr Georges Weryha, endocrinologue-gynécologue au CHRU de Nancy.