Épisode 4 : Conclusion

Pour ce dernier épisode, pas de texte mais une fiche !

Voici une fiche de synthèse de la conduite à tenir concernant le SOPK en pratique au cabinet de médecine générale.

Plus de 250 fiches de recommandations synthétisées sur notre site sont disponibles : placer ce lien dans vos favoris et accédez directement, rapidement à l'information résumée et essentielle pour soigner vos malades ! 👉🏻 https://www.guideline.care/

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Le SOPK étant souvent associé à une acné, voici une fiche de synthèse sur la prise en charge de l'acné conformément aux dernières recommandations de la société française de dermatologie.

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Les questions fréquentes que vous nous avez posés sur le SOPK :

La physiopath à retenir en qqs mots :

Le système hypothalamo-hypophysaire situé dans le cerveau contrôle la sécrétion des deux hormones FSH et LH qui orchestrent le cycle ovarien : leurs taux varient au cours du cycle, régulant la production d'hormones par les ovaires et provoquant l’ovulation. En cas de SOPK : le taux de base de LH est anormalement élevé, et il n’augmente pas en milieu du cycle alors que c’est ce phénomène qui déclenche l’ovulation. Par ailleurs, les ovaires sécrètent trop d’androgènes ce qui entraine les signes cliniques d'hyperandrogénie : acné, pilosité, alopécie. Enfin, le taux sanguin d’insuline a aussi tendance à augmenter.

Quel bilan hormonal ?

A réaliser pendant les règles de J2 à J5 ( induites par 10 jours de Duphaston si aménorrhée ) FSH LH Prolactine TSH Estradiol Testosterone SDHA ∂4 epiandrostenedione et 17 alpha OH progestérone

Quels pièges à éviter ?

Chez l'ado : pas de diagnostic avant 3 ans post ménarche et si suspicion chez l'ado plus âgée , réévaluer quelques années plus tard : certains SOPK se corrigent tout seuls . Il existe nombre de sur diagnostics à cet âge !
Chez la femme aux alentours de la ménopause ou post ménopausée : c'est plutôt l'âge des tumeurs virilisantes de la surrénale ou des ovaires voire des blocs enzymatiques surrénaliens à révélation tardive : donc hirsutisme qui apparaît à ces âges 👉🏻 direction endocrinologie
Louper un bloc enzymatique surrénalien

"Petite anecdote : je vois une patiente qui se plaint d'un excès de pilosité sur la lèvre et au menton . Elle est en surpoids, a des cycles irréguliers . Je me dis c'est un SOPK . Je prescris le bilan bio et là l'augmentation +++ du Sulfate de DHEA m'interpelle . Question de flair, je préconise une cs endocrino. Bingo le test au Synacthéne que seul l'endocrino peut réaliser montre que son hirsutisme léger est dû à un bloc enzymatique. Donc, pas d'hésitation, si anomalie au bilan des hormones masculines , adressez en endocrino 👉🏻 6 % des femmes consultant pour un hirsutisme ont cette pathologie génétique (maladie autosomique récessive qui concerne 1/ 2000 naissances)"

Quelles sont les conséquences d'un SOPK ?

A) troubles du cycle : spanioménorrhée, aménorrhée, anovulation , dysovulation. Alors, la stérilité définitive des SOPK , vous oubliez . Il existe une infertilité certes mais 1) aléatoire, car des ovulations spontanées peuvent se produire même si aménorrhée de longue durée 2) se corrigeant avec le temps qui passe

B) hyperandrogénie clinique : pilosité excessive , acné , séborrhée (avec dermite séborréique du cuir chevelu parfois) , alopécie, obésité androïde ( tour de taille >88 cm)

C) insulinorésistance

C'est le problème numéro 1 des SOPK sur le plan cardio-vasculaire

C'est cette résistance à l'insuline qui a des effets délétères sur le système cardiovasculaire à long terme , sur le maintien d'un poids stable et qui peut entraîner un diabète à la maturité.

Voilà pourquoi, lorsque je soupçonne un SOPK, je demande bilan lipidique , hémoglobine glyquée et, souvent, un test HOMA qui mesure l'insulinémie.

CONCLUSION

Le diagnostic d'SOPK est un diagnostic d'exclusion !

On le soupçonne fortement devant un bilan hormonal fait à J3 montrant une LH bien supérieure à FSH mais si vous voyez une augmentation des androgènes, adressez à votre endocrino préféré ! 😉

L'important dans les SOPK ce n'est pas tant ce qui se voit ( pilosité , acné ,cycles longs , infertilité ) que ce qui ne se voit pas : l'insulinorésistance

Allez c’est partie pour la vidéo : Ce qui est fréquent, grave, complexe, que faut-il retenir ? Tout est ici dans cette courte vidéo du Pr Georges Weryha, endocrinologue-gynécologue au CHRU de Nancy.