Revoir la cardiologie en MG : HTA, les bases de l'ECG et les facteurs de risques cardio-vasculaires chez la femme
Spécificités du risque cardiovasculaire chez la femme en médecine générale
Pour accéder au contenu, inscrivez-vous, c'est gratuit !
Si vous êtes déjà inscrit, tapez juste votre adresse email puis votre mot de passe
Épisode 4 : Spécificités du surpoids, de la sédentarité chez la femme dans le risque CV
La phrase du jour :
« Les femmes sont plus sensibles à la sédentarité que les hommes»
À l’échelle mondiale, le nombre de cas d’obésité a presque triplé depuis 1975.
En France, la proportion de femmes en surpoids est plus faible que celle des hommes.
En ce qui concerne l’obésité, les taux sont proches : 15,8% des hommes et 15,6% des femmes.
L’obésité est associée à un risque accru de maladies de maladies cardio-vasculaires.
Repérer l’obésité :
Les marqueurs anthropométriques :
IMC :
Pour l’adulte, l’OMS définit le surpoids et l’obésité comme suit :
il y a surpoids quand l’IMC est égal ou supérieur à 25; et
l’il y a obésité quand l’IMC est égal ou supérieur à 30.
Tour de taille :
Un tour de taille supérieur à 80 cm pour les femmes augmente le risque de pathologie métabolique
80 cm : surpoids abdominal
88 cm : obésité abdominale
Rapport taille/hanche supérieur à 0,85 chez la femme
Causes générales de l’augmentation de l’obésité
une augmentation de la consommation d’aliments très caloriques riches en lipides et des quantités
une augmentation du manque d'activité physique en raison de la nature de plus en plus sédentaire de nombreuses formes de travail, de l’évolution des modes de transport et de l’urbanisation croissante.
Spécificité de la femme :
La sédentarité : les femmes sont plus sédentaires que les hommes et sont finalement plus sensibles à l'augmentation de la sédentarité (parce qu'elles ont moins de masse musculaire que les hommes par exemple : donc elles brûlent moins de calories au repos et "compensent" moins l'inactivité).
les hormones, qu'il s'agisse des grossesses, de la contraception ou d'autres traitements qui pourraient favoriser la prise de poids.
Chez les jeunes femmes, changement des comportements alimentaires, vers une alimentation plus riche et moins équilibrée.
Kilos émotionnels (grignotages au stress)
Facteurs génétiques
Comment réduire l’obésité?
Au niveau individuel, on peut:
limiter l’apport énergétique provenant de la consommation des lipides totaux et de sucres;
consommer davantage de fruits et légumes, de légumineux, de céréales complètes et de noix;
avoir une activité physique régulière (60 minutes par jour pour un enfant et 150 minutes par semaine pour un adulte).
Détecter précocement l’obésité.
Orienter vers des parcours de soins adaptés.
Chirurgie bariatrique selon des critères de qualité.
Promouvoir l’activité physique
Il est recommandé 150 minutes par semaine d’activité physique d’intensité modérée (conversation possible) ou 75 minutes d’activité physique d’intensité élevée (conversation impossible) idéalement s’étalant sur 4 à 5 sessions par semaine.
Si la patient le souhaite, il faut savoir q'un doublement de cette activité physique est associé à une augmentation des bénéfices pour sa santé.
Chez les patientes porteuses d’une hypertension artérielle, d’une obésité ou d’un diabète de type 2, l’exercice physique en résistance au moins 3 fois par semaine en plus de l’activité de base recommandée est associé à de meilleurs résultats.
L’entraînement « en résistance » consiste en la répétition d’un même mouvement contre résistance (poids du corps, poids type haltères, élastique) avec une intensité physique élevée, en alternant le groupe musculaire concerné.
Chez les patientes hypertendues non contrôlées (PAS > 160 mmHg) ou contrôlées, mais avec atteinte d’un organe cible, il est déconseillé de réaliser des sports d’intensité élevée.
Au milieu d’une population de sujets a priori sains se cachent quelques patients atteints d’une coronaropathie qu’il conviendra d’identifier avant d’autoriser une pratique du sport, notamment intensive.
Conclusion :
Le contrôle du risque cardiovasculaire de la femme doit considérer les FRCV classiques (tabac, HTA, diabète, stress, DLP), mais aussi les FRCV hormonaux (contraception oestroprogestative, ménopause précoce, prééclampsie) et les situations à risque émergents (migraine avec aura, endométriose, syndrome des ovaires polykystiques, maladies auto-immunes, maladies inflammatoires…)
La nouvelle stratification du risque cardiovasculaire adaptée à la femme française proposée par la SF d’HTA devrait aider le praticien dans ses pratiques et orienter la patiente dans le parcours cardio-gynécologique.
Installez-vous confortablement ☕️ ☕️ ☕️ Attaquons maintenant la 2ème partie de cet épisode en cliquant sur la vidéo du Dr Anne Tisserant, cardiologue qui vous résume les éléments clefs à retenir 😉 Rendez-vous après la vidéo pour les QCM ! Bonne projection 🎥 😉 - Pas le temps pour la vidéo ? - C’est pas grave, faites une pause, vous pourrez reprendre plus tard nous mesurons le temps de formation, chacun son rythme !