Comment renforcer la promotion de la vaccination en médecine générale ?
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Épisode 4 : Comment convaincre




Opposants à la vaccination





Les personnes radicalement opposées à la vaccination sont généralement campées sur leur position et quasiment impossibles à convaincre. Il est donc, en général ,peu utile de consacrer du temps et de l'énergie à tenter de les faire changer d’avis.

Il est toutefois important de leur rappeler que certains vaccins sont obligatoires pour que les enfants puissent être admis en collectivité.






Les déterminants de la prise de décision du patient






Les déterminants de la prise de décision d’un malade comprennent :





  • le contexte
  • son histoire personnelle et médicale
  • ses attentes
  • ses croyances
  • ses émotions
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Vaccination et aluminium





L’aluminium est le 1er adjuvant dans l’histoire de la vaccination. La dose injectée dans une vaccination est < 0,6mg et la dose quotidienne administrable en IV sans toxicité est de 2mg.





Vaccination et SEP





Il n’existe aucune étude démontrant un risque entre SEP et vaccination. En 2001, 700 cas de SEP ont été signalés aux autorités de santé et ce chiffre correspond à la distribution naturelle de la maladie : aucune augmentation n’est mise en évidence depuis.
 Aucun lien de cause à effet n’existe entre hépatite B et SEP.






Hésitation vaccinale

Dans la majorité des cas, les parents ne sont pas des opposants radicaux à la vaccination. Ils se posent des questions sur l’intérêt de la vaccination, qu’ils sous-estiment, et les risques qu’elle fait courir, qu’ils surestiment.

Il est donc nécessaire de rassurer les patients et de leur expliquer les tenants et aboutissants de la vaccination. Il n’existe pas de méthode à toute épreuve, et il est nécessaire d’adapter son discours à la situation et aux questions des patients et/ou des parents, mais certaines attitudes peuvent être adoptées dans la majorité des cas.


 


  • Commencer tôt : Les rendez-vous prénataux sont l’occasion d’initier la conversation sur les vaccins. Une étude a montré qu’une séance d’information prénatale permettait d’améliorer l’observance du calendrier de vaccinations de manière significative. La multiplication des séances d’information renforce cet effet.
  • Etablir une relation de confiance : cette recommandation est évidente et sous-tend de manière générale le rapport entre patient et médecin, mais elle est encore plus nécessaire lorsque le patient doit prendre une décision concernant son enfant. Dans ce contexte, les deux points suivants peuvent s’avérer utiles.
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  • Être honnête quant aux effets secondaires : il ne faut pas nier les possibles effets secondaires des vaccins, mais il faut les mettre en perspective avec les effets des maladies contre lesquelles ils protègent. Il est plus parlant d’utiliser le même dénominateur pour comparer les risques.
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    • Il n’existe pas de statistique précise sur le sujet mais le risque d’effets secondaires graves (anaphylaxie, syndrome de Guillain-Barré) est estimé à 1 pour 1 million de vaccinations.
    • Il y a autant de risque d’être frappé par la foudre.
    • Le risque de séquelles neurologiques graves de rougeole varie de 70 pour 1 million pour les encéphalites sclérosantes subaiguës (systématiquement fatales) à 50 000 pour 1 million pour la perte d’audition pouvant aller jusqu’à la surdité.
  • Ne pas se contenter de la science : les mouvements anti-vaccins utilisent des histoires pour toucher leurs auditeurs sur un plan émotionnel. Ce genre d’approche est également efficace lorsqu’il est utilisé positivement. Illustrer les données scientifiques arides par des exemples personnels, sur les conséquences de maladies évitables ou sur l’attitude que vous adopteriez pour vous ou vos enfants, permet de communiquer avec les parents sur un mode plus personnel pour compléter les arguments rationnels.
  • Insister sur la protection pour l’enfant et pour la collectivité : la notion de protection de la communauté constitue également un argument important pour convaincre les parents. Cet effet a toutefois été montré aux Etats-Unis et il n’est pas certain que ce soit également le cas en France, où la notion de communauté n’a pas la même force. Il est possible d’illustrer ce fait en expliquant que la vaccination permet de protéger certaines personnes ne pouvant pas recevoir les vaccins mais particulièrement exposés à faire des formes graves, comme les personnes recevant des chimiothérapies.


Méthode CASE

Ces différents points peuvent être synthétisés dans l’approche CASE, acronyme des termes anglais pour Corroborer, Á propos de moi, Science, Expliquer/conseiller. (le texte anglais original - PDF 3,4Mo )

  • Corroborer : prendre en compte les inquiétudes des parents et trouver des points d’accord avec eux : Beaucoup de choses ont été dites à ce sujet, je comprends que vous ayez des questions.
  • Á propos de moi : dire ce qui vous donne une expertise sur le sujet : Je me tiens au courant de l’actualité scientifique sur le sujet. J’ai d’ailleurs participé récemment à une formation sur les vaccinations.
  • Science : décrire ce que dit la science : De très nombreuses études, sur des dizaines de milliers d’enfants n’ont pas trouvé de lien entre la vaccination et l’autisme.
  • Expliquer/Conseiller : donner votre avis, basé sur les données scientifiques : Les vaccins sont primordiaux pour maintenir une bonne santé. Ils évitent des maladies qui peuvent être graves. Ne pas vacciner ne protège pas les enfants de l’autisme mais les expose à d’autres maladies.

Il s’agit d’une des nombreuses approches possibles, d’autres sources d’information ou de conseils sont disponibles, comme :



Et maintenant, une vidéo pour mieux comprendre :