Épisode 2 : Les examens complémentaires biologiques et d’imagerie

La phrase du jour

“Le diagnostic radiologique de l’endométriose nécessite le recours à des radiologues spécialisés dans le diagnostic de l’endométriose”

Place de l’imagerie

L’imagerie permet d’affirmer le diagnostic mais ne permet pas de l’éliminer.
En clair : une imagerie normale n’élimine pas le diagnostic d’endométriose.

Les examens d’imagerie demandés doivent être réalisés par des radiologues spécialisés dans le diagnostic d’endométriose.
Deux grands examens sont utiles et donc à connaître :

L’échographie pelvienne et endovaginale
L’IRM abdomino-pelvienne

L’échographie doit être ENDOVAGINALE et réalisée par un RADIOLOGUE EXPERIMENTÉ DANS L’ENDOMÉTRIOSE. Cet examen est demandé en 1ère intention mais ne montre des signes d’endométriose que tardivement dans l’évolution de la maladie.

L’IRM abdomino-pelvienne est l’examen de référence, là aussi, elle doit être réalisée par un RADIOLOGUE EXPERIMENTÉ en ENDOMÉTRIOSE.

Le scanner abdomino-pelvien n’a aucune place dans le diagnostic ou le suivi.

Cas particulier des symptômes digestifs : en cas de suspicion de nodule recto-vaginal au décours de l’examen gynécologique, on peut demander un coloscanner et une échoendoscopie rectale qui est parfois plus précise que l’IRM dans ce cas précis.

Place de la biologie

Il n’y a pas d’examen biologique sensible ou spécifique de l’endométriose.
Cependant, l’endométriose étant une algie pelvienne, quelque fois, nous sommes confrontés à la problématique de diagnostics différentiels à éliminer.

On demandera une NFS PCR prélèvements Chlamydiae pour éliminer une infection génitale haute et des ß HCG au moindre doute de GEU sur une algie pelvienne aiguë.

Le dosage du CA 125 est strictement inutile tant dans le diagnostic que dans le suivi.

Place de la cœlioscopie

La cœlioscopie est un moyen thérapeutique de l’endométriose et non de diagnostic !

Dans de très rares cas et toujours dans le cadre d’un bilan spécialisé gynécologique, on peut être amené à réaliser une coelioscopie diagnostique pour éliminer une infection génitale haute par exemple.

Au final :

Le diagnostic est surtout clinique
Un examen d’imagerie doit être réalisé par un radiologue spécialisé en endométriose
Un examen d’imagerie normal n’élimine pas le diagnostic
La biologie n’a pas de place dans le diagnostic positif mais plutôt pour éliminer d’autres diagnostics différentiels.