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Les chiffres et tendances clefs vont être présentés dans ce chapitre. Le but est de comprendre quels sont les éléments de la prise en charge à améliorer concernant l'épidémie de VIH en France en 2021.
1er point clef :
Chaque année en France, 6000 nouveaux cas de VIH sont diagnostiqués. Cette incidence est stable. (Nombre à ne pas confondre avec l'incidence réelle de la maladie).
Ce nombre est supérieur aux personnes qui décèdent du VIH 👉🏻 chaque année, en France, le nombre de personnes infecté par le VIH augmente. 173 000 environ début 2017.
2ème point clef à retenir :
L'épidémie de VIH est concentrée sur 2 populations :
Pour illustrer cette tendance, notons que 56% des nouveaux cas de VIH sont nés à l'étranger et que les 2/3 de ces nouveaux cas sont d'origine sub-saharienne.
3ème point clef à retenir :
20% des personnes diagnostiquées VIH le sont à un stade déjà tardif de la maladie. Médiane de 3,3 ans entre la contamination et le diagnostic.
Un diagnostic tardif contribue à la progression de l'épidémie. Pour le comprendre, regardons le R0 de l'épidémie de VIH.
Petit rappel : le R0 est le nombre moyen de cas secondaires générés par une personne durant la période où elle est infectieuse (taux de reproduction) 👇
On comprend donc bien en lisant cette équation que plus le diagnostic est tardif, plus le D est élevé et donc plus le R0 augmente.
👉🏻 Il est donc CAPITAL dans l'épidémie de VIH de DEPISTER les POPULATIONS A RISQUE pour TRAITER TÔT et DIMINUER le R0 🧨🧨🧨
Pour mémoire, les 4 grandes IST bactériennes sont :
Le seul point à retenir est qu'il y a une EXPLOSION du nombre de cas des IST (hors VIH) en France depuis 2000.
Un schéma valant mieux qu'un long discours, voici les courbes d'incidence des gonococcies et infections à Chlamydia en France durant ces dernières années 👇
👉🏻La PrEP protège de la transmission du VIH mais pas des IST bactériennes. La seule protection efficace contre les IST bactériennes reste le préservatif. Le VIH étant passé du statut de maladie mortelle, redoutée à celui de maladie chronique contrôlée sous anti rétroviraux, on constate une baisse de l'usage des préservatifs laissant le champ libre aux infections à IST bactériennes. Il faut donc le rappeler aux patients lors de leur éducation thérapeutique 💎💎💎
A la 1ère visite de PrEP (cohorte bordelaise), 1/3 des patients avaient une IST. Il est donc INDISPENSABLE lors de l'instauration d'un traitement de PrEP de faire un bilan complet de dépistage des IST. Nous y reviendrons plus en détail dans l'épisode sur la prescription de la PrEP.
Avant d'évoquer la PrEP, il faut rappeler que celle-ci est un des piliers de la prévention du VIH mais qu'elle est en aucun cas le SEUL moyen de se protéger du VIH 🧨🧨🧨
La prévention du VIH ne doit se concevoir qu'à travers une STRATÉGIE de PREVENTION COMBINÉE comprenant :
La PrEP doit donc se concevoir comme une OPTION de PREVENTION mais en aucun cas comme l'alpha et l'oméga de la prévention du VIH et ce d'autant plus :
Revenons donc aux populations cibles, nous l'avons vu au point 2 du chapitre I 👉🏻l'épidémie de VIH en France est CONCENTRÉE dans certaines populations dites à risque.
Ce sont donc précisément, ces population à risque qui seront la cible préférentielle pour la PrEP. La PrEP s'adresse aux personnes qui ont une vie sexuelle à risque élevée de contamination par le VIH.
Les populations concernées sont :
Les populations cibles sont donc assez larges, les indications de prescriptions ne sont pas restrictives.
En pratique la PrEP actuellement est utilisée à 95% par des HSH.
Pour 2030, l'ONUSIDA a fixé comme objectif de santé publique au niveau mondial que :
👉🏻 95% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique
👉🏻 95% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement antirétroviral durable
👉🏻 95% des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement indétectable
Actuellement en France, nous estimons que :
L’effort doit se porter en France sur :
→ Le dépistage
→ Le lien au soin (La PrEP permet d'initier et maintenir ce lien 💎💎💎)
→ La mise sous traitement rapide des patients nouvellement
diagnostiqués (baisser le délai entre infection et diagnostic)
Et voilà cet épisode est terminé.
Installez-vous confortablement ☕️ ☕️ ☕️
Attaquons maintenant la 2ème partie de cet épisode en cliquant sur la vidéo du Dr Boyer, infectiologue au CHRU Nancy qui vous résume les éléments clefs à retenir 😉
Rendez-vous après la vidéo pour les QCM ! Bonne projection 🎥 😉
- Pas le temps pour la vidéo ?
- C’est pas grave, faites une pause, vous pourrez reprendre plus tard nous mesurons le temps de formation, chacun son rythme !