Épisode 1 : Les indices donnés par la composition des calculs.

La phrase du jour

Tout d’abord donnons quelques précisions épidémiologiques sur les lithiases urinaires.
À partir de ces chiffres, vous percevrez mieux les enjeux de cette pathologie et surtout ce qu’il faut mettre en œuvre  face à un calcul.

Epidémiologie :

En fait, il y a 3 grandes choses à savoir :

1. La lithiase urinaire touche 10% de la population et sa prévalence augmente 🚀
2. La lithiase urinaire est une pathologie MULTI-RÉCIDIVANTE (10% à 1 an et 50% à 5 ans des gens récidivent).
3. La lithiase urinaire touche les 30 à 60 ans et constitue un signe d’alerte de futures pathologies cardiovasculaires si rien n’est fait.

Qu’en déduit-on ?

LITHIASE = FRÉQUENT 👉🏻 on a donc intérêt à savoir les gérer en médecine G.

LITHIASE = RECIDIVE 👉🏻 on a donc intérêt à bien maîtriser le traitement PREVENTIF après l’orage algique de la colique néphrétique.

LITHIASE = SIGNE d ALERTE de futurs pathologies cardiovasculaires PREVENIR la récidive d’une lithiases c’est aussi prévenir les facteurs de risque cardio-vasculaire qu’elle annonce !!

Les différents types de calculs :

Les lithiases ou calculs peuvent être de composition différente selon les patients.

💎 💎💎  Ce qu’il faut comprendre est que l’origine des calculs est souvent d’origine diététique.

Les calculs les + fréquents dans nos pays occidentaux sont de deux grandes familles :

1. les calculs calciques : OXALATE DE CALCIUM (80% des cas) et PHOSPHATE DE CALCIUM
2. Les calculs non calciques : le plus fréquent l’ACIDE URIQUE.

Deux autres pourvoyeurs de calculs à ne pas oublier sont… l’infection urinaire et les médicaments 🧨

Certains médicaments favorisent la formation de calculs urinaires en modifiant les équilibres biologiques urinaires mais d’autres rentrent directement dans la constitution des calculs. Ce sont des calculs constitués du médicament en fait !

Un peu de physiopathologie …

Pour qu’un calcul se forme, il faut des cristaux urinaires qui s’agrègent les uns avec les autres engendrant le calcul.

LE plus important c’est RÉCUPÉRER le calcul et bien sûr ANALYSER.

L’évacuation du calcul peut être spontanée ou instrumentale par un urologue.

Il faut demander au patient d’uriner dans un filtre à café afin de récupérer le calcul au moment de son expulsion.

C’est l’analyse spectrophotométrique infra rouge (SPIR) qui révèlera la composition exacte du calcul.

Quels sont les examens d’imagerie complémentaires à demander après une colique néphrétique ?

LE GOLD STANDARD est le

             TDM basse irradiation centré sur les reins sans injection

Le scanner peut nous renseigner sur le nombre, la taille et la densité des calculs.

Pourquoi ?

Il permettra de mesurer l’Unité Hounsfield (c’est à dire le « niveau » d’opacité du calcul) ce qui sera un indice pour connaître la composition du calcul.

D’ailleurs, si vous ne connaissez pas Dr Hounsfield, sachez juste qu’il a inventé le scanner en Angleterre dans un laboratoire EMI.

EMI 🧐 ca vous dit pas quelque chose ?

Indice => 😉 🎶 🎸

En fait EMI produisait les Beatles et gagnait beaucoup d’argent avec les ventes de disques… mais c’était aussi une société d’électronique… qui utilisait alors les fonds issus de la vente des disques pour financer la recherche du Dr Hounsfield … qui inventa le scanner en 1972…

Revenons au scanner rénal low dose :👇

Ici, on en déduit qu’il s’agit probablement d’un calcul d’acide urique grâce à cette échelle :

Voilà, la partie texte de cet épisode est terminée.

N’oubliez pas :

💎  Envoyez les calculs en spectrophotométrie IR  💎

systématiquement !

Installez-vous confortablement ☕️ ☕️ ☕️

Attaquons maintenant la 2ème partie de cet épisode sur les lithiases urinaires en cliquant sur la vidéo du Dr Meibody, néphrologue à Nancy qui vous résume les éléments clefs à retenir 😉

Rendez-vous après la vidéo pour les QCM ! Bonne projection 🎥 😉

• Pas le temps pour la vidéo ?
• Ce n’est pas grave, faites une pause, vous pourrez reprendre plus tard nous mesurons le temps de formation, chacun son rythme !