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Après avoir passé en revue les lésions tendineuses puis les lésions du corps musculaire, nous allons aborder les douleurs articulaires pouvant survenir au décours des gestes sportifs.
Nous vous proposons de passer en revue les principales articulations en analysant les principales pathologies traumatiques secondaires à la pratique du sport dont elles peuvent faire l'objet.
La prise en charge des douleurs d’épaule chez le sportif s'est longtemps focalisée sur le seul conflit sous-acromial.
Le conflit sous acromial est certes une affection très commune de l’épaule qui se produit lorsqu’un tendon de la coiffe (le plus souvent le supra-épineux) entre en conflit avec l’acromion lors des mouvements d’élévation et d’abduction (écartement) de l’épaule.
Deux grandes circonstances peuvent se rencontrer selon le sport pratiqué :
On peut distinguer 3 grandes pathologies fréquentes :
L'instabilité antérieure :
Luxations ou sub-luxations répétées
Que faire en cas de luxation ? Ne pas réduire au cabinet, adresser le patient aux urgences pour Rx d'épaule afin de confirmer le diagnostic et réduire dans des conditions d'analgésie optimales. Il n'y a pas de règle absolue sur l'immobilisation. On le proposera en cas de 1er épisode.
L'immobilisation se fera coude au corps en écharpe (main sur le ventre)
La durée de cette immobilisation varie de quelques jours (antalgique) s’il ne s’agit pas du premier épisode, à un mois en cas de 1er épisode. Cette immobilisation devra être préconisée d’autant plus que le sujet est jeune (moins de 30 ans) car c’est à cet âge (a fortiori s’il a moins de 18 ans) que le risque de récidive est beaucoup plus important. En revanche, après 30 ans, le risque de récidive est plus faible alors que le risque de raideur post-immobilisation est très élevé avec tous les problèmes de récupération que cela pose.
En règle générale, la question de la chirurgie stabilisatrice se pose après deux ou trois épisodes.
À distance du 1er épisode, le diagnostic d'instabilité va reposer surtout sur la recherche d’un signe d’appréhension positif à l’examen clinique avec un patient qui a le sentiment que son épaule va se reluxer en position d’abduction rotation externe. Ce signe est pathognomonique d’une instabilité antérieure !
De façon schématique, la butée osseuse (Latarjet modifié) est privilégiée dans les sports à risque traumatique. Dans les autres cas, un geste sur les parties molles peut aussi être réalisé.
Le conflit glénoïdien postéro-supérieur :
Dans les années 70, le conflit sous-acromial était considéré comme le responsable de la plupart des douleurs de l’épaule dans les sports d'armés (Hand, Volley, Javelot...). Dans les années 90, l'arthroscopie d'épaule a permis à Walch de décrire le conflit glénoïdien postéro-supérieur. Le CGPS se produit lors des manœuvres d’armé du bras, en abduction - rotation externe forcée, entre la face profonde du tendon du supra épineux et le bord postéro-supérieur de la glène, c’est sa répétition qui va entraîner des lésions tendineuses.
Sur le plan thérapeutique, le traitement doit rester très médical dans un premier temps, la modification du geste si elle est possible restant un élément important de ce traitement.
En cas d’échec, un traitement arthroscopique peut être proposé.
La pathologie acromio-claviculaire :
Cette pathologie se rencontre dans les sports avec gestes répétitifs au-dessus des épaules, mais également dans les mouvements en adduction forcée et répétitive.
Le diagnostic repose sur la reproduction d’une douleur reconnue par le patient à la pression de l’articulation acromio-claviculaire et sur la reproduction de la douleur lors du cross arm test 👉🏻douleurs lors de la mise en adduction forcée du membre supérieur.
Le traitement médical repose sur des infiltrations espacées d’un mois dans l’acromio claviculaire (3 maxi) avec physiothérapie et entretien des amplitudes articulaires. En cas d'échec, une chirurgie de résection du centimètre externe de la clavicule sous arthroscopie peut être proposée en l'absence de pathologie de la coiffe des rotateurs associée.
C'est une articulation sollicitée par la gymnastique, la lutte et bien sûr le tennis. Comme pour l'épaule, les lésions rencontrées sont directement dépendantes du geste sportif. 😉
Ainsi la gymnastique est plus fréquemment responsable d'une pathologie intra-articulaire, le tennis d'une pathologie mixte du compartiment externe (tennis elbow), les sports de lancer d'une pathologie du compartiment interne liée à des mouvements en valgus (à type de traction, de décoaptation).
L'examen clinique doit rechercher
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Le traitement médical associe repos, massages transverses profonds des tendons, voire infiltrations.
Mais surtout il inclut toujours la notion de prévention (échauffement, matériel adapté et correction éventuelle du geste technique).
Le tableau clinique de loin le plus fréquent reste celui de la pubalgie.
La pubalgie touche toutes les structures anatomiques locomotrices de la partie antérieure du bassin. C’est une pathologie du jeune sportif exclusivement masculine.
La maladie évolue le plus souvent sur un mode chronique d’installation progressive, mais il existe des formes aiguës, traumatiques.
La douleur peut survenir de 4 secteurs anatomiques différents :
Deux consultations sont nécessaires à l’établissement du diagnostic clinique :
La palpation localise avec précision les douleurs sur chacun des quatre secteurs de la pubalgie (muscles adducteurs, abdominaux, symphyse, canal inguinal). En position debout, on évalue les orifices, les parois et le contenu du canal inguinal.
Il convient de rechercher des facteurs extrinsèques favorisants la pubalgie comme le surentraînement, les erreurs dans le travail physique ou un matériel inadapté.
L’IRM est l'examen de référence demandé en 2ème intention an cas d'échec du traitement médical initial mais attention, elle ne visualise pas les atteintes du canal inguinal.
Le traitement initial est en règle médical sur trois mois. Il débute par la prise en charge de la douleur puis par une rééducation compensant les points faibles du couple force-souplesse de la ceinture pelvienne. En cas de forme canalaire, le traitement chirurgical doit rapidement se poser.
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Rendez-vous après la vidéo pour les QCM !