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A l’issue de cet épisode, nous devrions pouvoir aborder le sujet du dépistage avec les patientes dans un temps dédié, connaître leurs opinions sur le sujet, répondre à leurs questions et leur faire comprendre que toute femme est concernée, même en l’absence de cancer du sein dans sa famille.
Essayer de les convaincre sans imposer, et leur donner accès à des outils simples d’explication complémentaire. Savoir bien orienter les femmes, sans s’opposer d’emblée à une opinion négative.
La question du dépistage du cancer du sein (à faire ou non ?) doit pouvoir être abordée avec une patiente en confiance et avec information éclairée (donc dans une consultation dédiée et non entre deux portes).
Compte tenu des autres dépistages mis en place (col utérin et colorectal) la notion de dépistage est plus aisée à aborder, dans une consultation d’information plus globale.
Beaucoup de femmes pensent n’être pas concernées, sous prétexte qu’il n’y a aucun cas dans leur famille. Il faut donc rappeler quelques éléments forts sur les facteurs de risque mal identifiables.
L’incidence, la plus forte de tous les cancers chez la femme, doit être soulignée.
Les femmes n’accordent pas nécessairement une grande importance aux polémiques statistiques et épidémiologiques. Ce qu’elles veulent savoir, quand on aborde le sujet, sont des données simples mais exactes.
👉🏻Un argument clef peut être le suivant : actuellement, tous les pays qui ont suffisamment de ressources mobilisables favorisent le dépistage organisé du cancer du sein, voici un argument qui est important !
👉🏻ll a été prouvé à plusieurs reprises que les réductions de mortalité étaient bien liées à la pratique du dépistage, en étant plus prononcées chez les femmes le pratiquant.
Nombreux sont les articles publiés ces dernières années mettant en exergue la nécessité d’améliorer la communication en termes de dépistage du cancer du sein.
Le premier blocage est probablement une certaine indifférence et non considération de la problématique. Souvent les patientes, n’ayant pas pratiqué de dépistage, se justifient par le fait qu’elles n’y étaient pas sensibilisées, et occupées par d’autres soucis...
Une analyse très pertinente a été exposée dans un article de 2019, ayant analysé 22 études, dans un contexte européen, pour mieux comprendre les attentes et interrogations des femmes devant le dépistage du cancer du sein 👇
Il ressort de celle-ci que les femmes sont essentiellement inquiètes par le délai d’obtention des résultats et souhaitent une communication optimisée.
Les arguments pour ne pas pratiquer le dépistage sont plus :
Il est ansi rare qu’une patiente explique qu’il y a trop de faux positifs ou faux négatifs, ou que la valeur scientifique de celui-ci est discutable.
La sécurité apportée par le soutien inconditionnel de son médecin s’il y a un souci, sa présence et sa disponibilité sont des éléments déterminants pour les femmes. 💎💎💎
La pratique de la mammographie est assez répandue en France, probablement par l’investissement des gynécologues médicales qui conseillaient souvent une mammographie avant l’âge réglementaire des 50 ans 👉🏻 cette pratique est celle du DI.
Le DI ne fait l’objet d’aucune évaluation en France et ses résultats ne peuvent donc pas être comparés à ceux du dépistage organisé. Il est pourtant majeur de comprendre que toute action de santé se doit d’être évaluée et que le DI, de part son caractère "sauvage" non évalué, hypothèque bien des progrès en terme de santé publique.
Pour le dépistage du cancer du sein les structures de gestion sont des partenaires incontournables du public et des professionnels de santé. Elles relaient et adaptent au besoin les éléments de communication élaborés par l’INCA et se mobilisent pour les relayer en particulier au moment des temps forts que sont octobre rose et mars bleu. Des permanences téléphoniques sont organisées pour assurer une disponibilité optimale pour le public et les médecins.
Sur le site de l’INCa, on trouve désormais plusieurs documents et outils dans le cadre de à délivrer aux femmes.
Le site a été rénové et est devenu didactique avec un podcast très utile par exemple 👉🏻Podcast cancer du sein de l'INCa
Tous les documents sont téléchargeables, voici une plaquette d'info à distribuer aux patientes, vous pouvez l'enregistrer sur votre PC 👇
De nombreuses questions (les plus fréquentes) sont listées et les réponses adaptées y sont proposées.👇
Ces documents n’empêchent pas qu’une vraie discussion doit pouvoir avoir lieu entre médecin – patient, pour cibler les questions, très différentes d’une femme à l’autre.
L’étude My PeBS : My Personal Breast Screening est un projet qui a pour but d’évaluer l’intérêt d’un dépistage personnalisé du cancer du sein pour les femmes de 40 à 70 ans en Europe .
MyPeBS repose sur une grande étude clinique internationale qui compare le dépistage actuel à une nouvelle approche de dépistage personnalisé basée sur l'estimation du risque individuel de développer un cancer du sein dans les années à venir.
Cette nouvelle stratégie propose d’adapter le calendrier de dépistage au risque individuel de chaque femme.
Les femmes volontaires pour participer à l'étude sont réparties de manière aléatoire dans deux groupes.
L’étude est mise en œuvre dans 5 pays (France, Belgique, Italie, Israël, Royaume-Uni) et l’objectif est de recruter 85 000 femmes volontaires
Vous l'avez compris, il y a 3 grandes ressources utiles pour le dépistage du cancer du sein au cab au quoitidien :
Et pour vous former 👉🏻 et bien c'est ici 😉sur guideline.care biensûr 👍!
D'ailleurs si cette formation et le concept de nos formations rapides d'1h vous a plu, prenez 30 sec pour partager le lien du site à vos collègues.
Voilà la partie texte de cet épisode 4 est terminée.
Installez-vous confortablement ☕️ ☕️ ☕️ et visionnez la vidéo du Dr Lesur, onco-sénologue, qui vous explique tout cela en détail.
Bonne projection 😉
Rendez-vous après la vidéo pour les QCM !