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Nous allons aborder durant cette formation l'essentiel à savoir en médecine générale concernant le trouble dépressif avec un gros plan tout particulier sur la prescription des antidépresseurs et notamment quelles molécules choisir en fonction du contexte ?
Le contenu de cette formation repose sur plusieurs documents scientifiques clefs que nous souhaitons tout d'abord vous présenter. La recommandation HAS 2017 doit nous servir de base de connaissances et d'actions dans la prise en charge de l'épisode dépressif en médecine générale.1 (Episode dépressif caractérisé de l’adulte : prise en charge en soins de premier recours. Recommandation de Bonne Pratique. Saint Denis, France. Haute Autorité de Santé, pour accéder à la recommandation, cliquez ici, il y a 3 parties : 1) Diagnostic1 2) Prise en charge et suivi 23) Synthèse.3
Vous pouvez également retrouver du contenu de synthèse sur le site Ameli, cliquez ici pour y accéder. Notamment des fiches d'informations destinées aux patients.
Vous pouvez aussi accéder au référentiel de psychiatrie édité par le collège national universitaire de psychiatrie en cliquant sur le lien ici
Toutes les références bibliographiques vont serons données en fin de formation pour ceux ou celles d'entre vous qui souhaitez les lire.
La dépression est fréquente, elle touche 3 millions de français.4 (Source Santé publique France en lien dans les références bibliographiques)
Un épisode dépressif est rarement unique dans la vie (30% des cas), risque de récidive à 2ans de 50% et de récurrence vie entière de 80% !
La dernière version du DSM-57 a modifié l'ancienne terminologie « épisode dépressif majeur» pour « épisode dépressif caractérisé ». Cela permet d'éviter la confusion avec les critères de sévérité de l'épisode (léger, moyen, sévère). Nous parlerons aussi dans cet épisode de "trouble dépressif" ou de "dépression", il conviendra de les considérer comme des synonymes.
La classification DSM-5 est disponible en cliquant sur ce lien ici
L'épisode dépressif caractérisé5 (EDC) est un ensemble comprenant 3 dimensions :
En médecine générale, une porte d'entrée fréquente dans le diagnostic peut être la plainte somatique mal systématisée d'un patient. Asthénie, insomnie, trouble sexuel sont des motifs parfois isolés de consultation, ce sont des troubles dits "instinctuels". Devant ces présentations, il convient de rechercher s'ils ne cachent pas un trouble dépressif.
En pratique, pour poser le diagnostic +, il faut :
L'absence de diagnostic différentiel est une notion très importante. Devant un 1er EDC, il convient de réaliser un bilan assez large afin d'éliminer une cause somatique.
Devant tout EDC, se demander :
Léger : peu de perturbations socio-professionnelles,
Sévère : Impossibilité d'effectuer ses obligations socio-professionnelles,
Modéré : Forme intermédiaire entre Léger et Sévère. La forme "modérée" finalement est celle qui est ni légère ni sévère.
On retiendra que la forme légère se traite par une psychothérapie, les formes modérées à sévère nécessitent un recours à un antidépresseur. L'un n'empêche pas l'autre; les meilleurs résultats associent psychothérapie et antidépresseurs.
Les outils d’évaluation standardisés sont des aides au diagnostic qui doivent être soumis au jugement du clinicien. Il existe notamment le questionnaire PHQ-9 et qui permet de nous aider dans le diagnostic et le dépistage de l'épisode dépressif caractérisé. Vous pouvez utiliser ce questionnaire à l'aide de notre outil de calculateur automatique de score en cliquant ici. Vous pourrez ainsi faire passer ce questionnaire à vos patients très simplement, le score est calculé automatiquement en cochant les items.
Le questionnaire PHQ-9 a fait l'objet d'une étude 9où les auteurs évaluent sa validité et son utilité comme outil de mesure de la sévérité de la dépression. Les résultats de l'étude indiquent que le PHQ-9 est un instrument de dépistage fiable et valide pour l'épisode dépressif caractérisé dans le cadre des soins primaires et autres milieux cliniques. Le PHQ-9 a été largement adopté et est maintenant utilisé dans de nombreuses études et contextes cliniques pour évaluer les symptômes dépressifs et suivre les progrès du traitement.
9Kroenke, K., Spitzer, R. L., & Williams, J. B. (2001). The PHQ-9: Validity of a brief depression severity measure. Journal of General Internal Medicine, 16(9), 606-613
En médecine de 1er recours, l'évaluation du risque suicidaire10 est primordial. Pour rappel, 80% des suicidés avaient un EDC.
Un moyen simple de savoir s'il y a un risque est de poser clairement ces 3 questions à votre patient :
S'il existe des réponses anormales à ces 3 questions, il convient de pousser l'évaluation du risque suicidaire avec l'outil suivant 👇
Un outil simple d'évaluation du risque suicidaire est le RUD pour Risque Urgence Dangerosité.
Définition du Risque : Estimation basée sur l’épidémiologie selon les facteurs de risques et facteurs protecteurs face au risque de survenue d’un décès par suicide. Pour les FDR de suicide, un moyen mnémotechnique simple est utile : CIA Chômage Isolement Alcoolisme.
Définition de l'Urgence : Evaluation clinique de la probabilité de décéder dans les 48 h par TS
Faible : pense au suicide, pas de scénario précis
Modéré : scénario envisagé mais différable
Elevé : plan précis, passage à l’acte prévu dans un délai proche (qq jours)
Définition de la Dangerosité : Accessibilité à des moyens létaux (Armes à feu, médicaments, étage élevé, endroit isolé)
Dans une revue de Nock et 10 les auteurs examinent les facteurs de risque et les méthodes d'évaluation du risque suicidaire chez les personnes souffrant de troubles de l'humeur, y compris l'épisode dépressif caractérisé. Ils abordent également les défis associés à l'évaluation du risque suicidaire et soulignent l'importance de l'identification et de l'intervention précoces pour prévenir le suicide.
👉🏻 Nock, M. K., Borges, G., Bromet, E. J., Cha, C. B., Kessler, R. C., & Lee, S. (2008). Suicide and suicidal behavior. Epidemiologic Reviews, 30(1), 133-154
Veuillez noter que cette revue ne se concentre pas spécifiquement sur l'épisode dépressif caractérisé, mais traite de manière plus générale des facteurs de risque et des méthodes d'évaluation du risque suicidaire chez les personnes souffrant de troubles de l'humeur. Néanmoins, elle fournit des informations précieuses sur l'évaluation du risque suicidaire dans ce contexte.
Enfin, voici un lien fort utile pour vos patients, il s'agit du site du numéro d'urgence de prévention de la crise suicidaire, cliquez ici pour y accéder. Le numéro de téléphone est le 3114 : numéro national de prévention du suicide.
Installez-vous confortablement ☕️ ☕️ ☕️ et visionnez la vidéo du Pr Florian Ferreri, Psychiatre à Saint Antoine, qui vous explique tout cela en détail.
Bonne projection 😉
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- Ce n’est pas grave, faites une pause, vous pourrez reprendre plus tard nous mesurons le temps de formation, chacun son rythme !