Démarche diagnostique devant l'arthrose du membre inférieur (coxarthrose, gonarthrose)
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Épisode 3 : Comment décider du traitement de la coxarthrose ?



La phrase du jour :

 

« La coxarthrose est au moins deux fois moins fréquente que la gonarthrose » 

La prise en charge est multifactorielle. La pose de prothèse permet un résultat durable pour la plus part des patients porteurs. Avant la pose d'une prothèse totale de hanche, il existe un arsenal thérapeutique comprenant : les traitements médicamenteux, l'économie articulaire et la kinésithérapie.

La prise en charge ne se fait jamais sur les images radiologiques, comme vous le savez, il existe une discordance radio-clinique.

Le traitement de l'arthrose en général est avant tout NON MEDICAMENTEUX.


1) L'économie articulaire

Il faut expliquer et prôner les mesures d'économie articulaire aux patients car elles sont souvent oubliées.

L'économie articulaire est très importante et comporte les mesures suivantes :

 

  • La perte de poids : chaque kg perdu soustrait 2 à 3 kg à la hanche lors d'un appui.
  • Le port d'une canne du côté sain ou côté le moins atteint.
  • Réduire la marche excessive, continuer à pratiquer une marche quotidienne, éviter le piétinement et le port de charges lourdes.
  • Repos lors des poussées algiques, exercice en dehors de ces poussées.
  • Des exercices d'entretient de la musculature et de la mobilité de la hanche peuvent être expliqués et adaptés par un kinésithérapeute. Exemple : la prévention du flessum consiste en un repos en décubitus ventral une demi-heure par jour, la cuisse en extension complète, voire en hyperextension. Pas de massage ni d'ultra sons mais un renforcement musculaire, un travail proprioceptif et surtout un apprentissage d'une auto-kiné à vie +++

2) Les traitements médicamenteux

Il n'y a aucun traitement médicamenteux à ce jour permettant de ralentir l'évolution d'une coxarthrose. Les antiarthrosiques symptomatiques d'action lente (AASL) n'ont pas de preuve suffisante d'efficacité.

Le traitement symptomatique est donc simple et comporte paracétamol en 1ère intention puis ajout d'AINS si la douleur subsiste. Attention au paracétamol, il s'accompagne d'une augmentation de 20% des événements cardio-vasculaires indésirables en cas de prescription prolongée en continu. On ne le proposera donc qu'à la demande en tolérant un seuil algique EVA < 3 par exemple.

Lorsque ce traitement ne soulage plus assez le patient, il faut envisager la pose d'une prothèse totale de hanche. La clef de la décision n'est pas l'aspect radiographique, mais l'état clinique et il faut alors s'appuyer sur l'indice algodysfonctionnel de Lequesne. 

Une coxarthrose avec un indice de Lequesne (PDF 57ko)  ≥10 nécessite un avis chirurgical avec le bilan d'imagerie Bassin de face / Rx face profil de hanche bilateral et comparatif.

3) L'arthroplastie de hanche

Il n'y a pas que la prothèse totale de hanche dans l'arsenal thérapeutique mêle si celle-ci recouvre la très grande majorité des prises en charge.

A) Il existe à côté des arthroplastie totales de hanche, des méthodes conservatrices (butée ostéoplastique...)qui ne s’appliquent qu’à des cas de coxarthroses liées à d’importantes dysplasies chez des sujets jeunes. Leur indication est donc limitée. Retenons 👉🏻 arthrose peu évoluée + dysplasie + âge jeune. Objectifs : limiter le risque à long terme de prothèse totale de hanche et soulager le malade à court terme.

B) Depuis peu est venu s'ajouter à ces techniques de butées d'autres techniques dites de "resurfaçage". La prothèse de "resurfaçage" consiste en l’insertion d’une cupule cotyloïdienne et d’une coque (couple métal/métal) recouvrant la tête, qui à la différence de la prothèse totale de hanche (PTH) ne sacrifie pas le col et la tête fémorale. Les résultats sont encourageants chez les sujets jeunes (nécessité d’un os de bonne qualité) mais le recul est encore limité.

Le B A BA de la chirurgie de la coxarthrose repose donc sur la Prothèse Totale de Hanche (PTH). Cette technique s'est elle même beaucoup améliorée a 2 niveaux :

  1. L'utilisation d'une voie mini invasive respectant la "péri-articulation" 
  2. La prise en charge post-opératoire reposant sur la Récupération Rapide Améliorée après Chirurgie (RAAC)

prothese-totale-hanche-dpc-medecine-generale

voie-mini-invasive-prothese-totale-hanche

 

Voilà la partie texte de cet épisode 3 est terminée.

Installez-vous confortablement ☕️ ☕️ ☕️ et visionnez la vidéo du Dr Etienne Pénétrat, chirurgien orthopédique à Nancy qui vous explique toute cette partie thérapeutique en détail.


Bonne projection 😉

Rendez-vous après la vidéo pour les QCM !
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