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Le traitement de l’hyponatrémie est simple puisque qu’il est avant tout étiologique :
NB1 : la correction doit être lente et progressive (pas plus de 10mmol/L/jour) sous risque de provoquer une myélinolyse centropontine qui est d’autant plus fréquente que le patient est dénutri, éthylique et en hypokaliémie associée.
Le monitorage de la natrémie doit alors être quotidien. Dans certains cas liés à une stimulation volo-dépendante de l’ADH (hypovolémie), la correction de l’hypovolémie peut entraîner une chute très rapide de l’ADH et donc une correction rapide de la natrémie car les urines se diluent subitement (Uosm redevient < 200) avec élimination rapide de l’excès d’eau dans les urines sous forme de « crise polyurique ». Prudence donc ! Dans ce cas de figure, lever rapidement la restriction hydrique et laisser boire le patient librement…
NB2 : au cas où le traitement étiologique ne suffit pas ou est impossible (cancer incurable…), des traitements symptomatiques spécifiques peuvent être proposés :
Une hospitalisation peut être nécessaire dans les cas suivants :
Patient fragile avec comorbidités (patient âgé, éthylique, observance thérapeutique incertaine, polymédication…)
Le traitement est simple et fait appel à des apports en eau souvent intensifs car on estime que pour chaque élévation de la natrémie de 5 mmol/l , il faut apporter 1 LITRE d’EAU. Un patient avec une natrémie à 155 mmol/L doit avoir des apports de 3L d’eau par jour environ. Ces apports peuvent être apportés de plusieurs manières :
NB1 : le sérum glucosé se comporte comme de l’eau libre car une fois dans le secteur plasmatique, le glucose est très rapidement capté par les cellules sous l’effet du pic d’insuline induit par les apports en glucose (sauf chez les patients diabétiques). Il ne reste donc que l’eau libre qui permet donc de corriger le déficit en eau libre et l’hypernatrémie.
Chez le diabétique, il faut surveiller la glycémie capillaire et prévoir des rattrapages d’insuline pour éviter un coma hyperglycémique…
Chez les patients dénutris +++, prévoir aussi des apports de vitamine B1 ou thiamine (500mg/jour) car les apports en glucose importants peuvent alors induire une encéphalopathie de Gayet-Wernicke par carence en vitamine B1.
NB2 : comme dans l’hyponatrémie, la correction d’une hypernatrémie doit être lente et progressive (pas plus de 10mmol/L/jour) sous peine de provoquer un œdème cérébral. Toutefois, dans l’hypernatrémie, l’étiologie habituelle étant un déficit d’apport en eau souvent majeur (et très rarement un problème de régulation de l’ADH), ce risque de correction trop rapide est très faible. Pas de panique donc…
Les cas nécessitant une hospitalisation sont les suivants :
Au besoin, n’hésitez pas à contacter un néphrologue pour vous aider (attention toutefois, certains néphrologues ne sont eux-mêmes pas très à l’aise avec les troubles électrolytiques… renseignez-vous donc sur le service de néphrologie impliqué dans les troubles électrolytiques le plus proche de votre lieu d’exercice …)
Installez-vous confortablement ☕️ ☕️ ☕️
Attaquons maintenant la 2ème partie de cet épisode sur la prise en charge des dysnatrémies en cliquant sur la vidéo du Dr Savenkoff, Néphrologue qui vous résume les éléments clefs à retenir 😉
Rendez-vous après la vidéo pour les QCM ! Bonne projection 🎥 😉
- Pas le temps pour la vidéo ?
- Ce n’est pas grave, faites une pause, vous pourrez reprendre plus tard, nous mesurons le temps de formation, chacun son rythme !