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La parodontite est une pathologie infectieuse polymicrobiennes dont la pathogénicité est due à une association de bactéries. Il en résulte une inflammation des tissus de soutien de la dent 👉🏻 le parodonte.
Cette inflammation va d'abord atteindre les tissus superficiels, ce sont les gingivopathies (= gingivites), puis les tissus profonds, ce sont les parodontopathies avec une atteinte osseuse (= parodontites)
Cette maladie débute classiquement après 30 ans. Il existe des facteurs favorisants comme le tabagisme, le diabète, l'immunodépression ou les maladies du collagène et les déficits enzymatiques. Il existe des causes iatrogènes : les inhibiteurs calciques (nifédipine), la chimiothérapie anticancéreuse, Di-Hydan®, ciclosporine A.
La maladie parodontale présente plusieurs stades (au début réversibles puis irréversibles).
Le patient peut présenter des symptômes comme l'halitose, les saignements au brossage et un terrain favorisant comme le tabagisme ou le diabète.
Les signes cliniques sont à l'inspection : une modification de la muqueuse qui se rétracte au collet des dents. A la palpation, on pourra noter une mobilité dentaire.
Il convient de distinguer la giginvite de la parodontite. La première est une inflammation de la gencive sans atteinte osseuse alors que la parodontite s'accompagne d'une destruction du tissu de soutien (stade irréversible).
Stade 1 : gingivite (inflammation localisée et limitée à la gencive libre sans destruction tissulaire associée). Réversible => Hygiène buccale rigoureuse avec BdB à la chlorhexidine après brossage pendant 15 j + contrôle des facteurs favorisants + détartrage +/- polissage dentaire.
Stade 2 : parodontite (destruction des tissus de support de la dent + alvéolyse puis formation de poche parodontale) Cliniquement : « dents paraissant plus longues », déplacement ou création d’espaces interdentaires puis perte dentaire spontanée. Traitement : idem gingivite + détartrage et surfaçage radiculaire tous les 3 à 6 mois. Antibiothérapie après antibiogramme si parodontite réfractaire au traitement (1ère prise après dernière séance d’assainissement parodontal).
Comment distinguer gingivite et parodontite en pratique ?
Premièrement, la mobilité dentaire excessive signe la parodontite car s'il y a mobilité, il y a forcément une atteinte osseuse associée.
Une autre façon de déceler une parodontite est de mettre en évidence une récession muqueuse c'est à dire que l'on voit trop bien le collet des dents 👇
En plus de la simple inspection, vous pourrez réaliser un sondage parodontal et rechercher s'il existe une récession, un saignement ou une poche. C'est très simple, il suffit de se munir d'une sonde parodontale et de venir placer la pointe de la sonde dans le sulcus et "sonder" si l'on arrive ou non à enfoncer la sonde, si oui c'est qu'il y a une perte des attaches dentaires et donc une récession signant une parodontite.
Comment placer la sonde parodontale ? 👇
Le sondage d'un parodonte sain n'entraîne pas de saignements. En cas de maladie parodontale, on observe un saignement, critère essentiel pour juger de la stabilité ou non d'une lésion dans le temps. Ce saignement est la conséquence de l'amincissement de la couche épithéliale tapissant la paroi gingivale de la poche. La sonde provoque des blessures du tissu conjonctif, entraînant alors le saignement.
Exemple de saignement sur sondage parodontal 👇
Tout d'abord dans les déserts médicaux, de nombreux patients n'ont pas un accès suffisant aux chirurgiens dentistes et dans ces régions le MG a tendance à se substituer au chirurgien dentiste notamment en terme de dépistage et d'éducation thérapeutique.
Ensuite la maladie parodontale a un impact direct sur d'autres pathologies plus globales. En effet, s'il existe une perte du tissu de soutien dentaire, il faut considérer qu'il s'agit d'une porte d'entrée infectieuse qui peut décompenser ou rendre moins facilement équilibrable certaines pathologies.
👉🏻Parodonte et diabète :
Diabète et parodondite ont une relation bidirectionnelle. Une parodontite ignorée renforce le déséquilibre glycémique et un diabète mal équilibré renforce la virulence de la maladie parodontale.
Soskolne WA, Klinger A The relationship between periodontal diseases and diabetes: an overview. Ann Periodontol 2001 ; 6 : 91-98
👉🏻Parodontite et prématurité :
Une parodontite est un facteur de risque de prématurité.
Goldenberg RL, Hauth JC, Andrews WW Intrauterine infection and preterm delivery. N Engl J Med 2000 ; 342 : 1500-1507
👉🏻Parodontite et maladies cardiovasculaires :
Il a été suggéré qu'une exposition prolongée à Porphyromonas gingivalis (bactéries impliquées dans la parodontite) pourrait accélérer la formation de la plaque d'athérome via l'oxydation des LDL.
Li L, Messas E, Batista ELJR, Levine RA, Amar S Porphyromonas gingivalis infection accelerates the progression of atherosclerosis in a heterozygos apolipoprotein E-deficient murine model. Circulation 2002 ; 105 : 861-867
Ainsi, les relations qui semblent exister entre maladies parodontales et maladies systémiques soulignent l'importance d'un diagnostic précoce des atteintes parodontales afin de limiter l'importance des manifestations cliniques et la progression des destructions tissulaires, tant pour le parodonte que pour de nombreux autres pathologies : athérosclérose, diabète et prématurité.
La péricoronarite est une cause fréquente de douleur dentaire. Elle ne touche qu'EXCLUSIVEMENT la dent de sagesse.
Elle survient lorsque de la muqueuse non attachée recouvre encore partiellement la couronne de la dent de sagesse. Les bactéries, en s'infiltrant sous ce capuchon muqueux, provoquent une infection. Cette infection peut s'étendre aux tissus mous avoisinant et engendrer trismus, fièvre et halitose.
Le diagnostic est simple.
Terrain : adolescent ou jeune adulte (il faut une émergence de la dent de sagesse en cours)
Douleur en fond de bouche
Capuchon muqueux recouvrant la dent de sagesse qui est douloureuse à la percussion 👇
2 formes de péricoronarites :
Ce qu'il faut savoir en tant que MG :
Elles ne touchent que des zones d'extraction dentaire au niveau de l'os de soutien appelé l'os alvéolaire.
Il existe 2 formes :
La forme sèche est précoce après l'extraction, en général vers J3 post op. Elle évolue TOUJOURS favorablement SPONTANEMENT sous traitement antalgique mais cela peut être long ( 8 à 10 jours) Il faut savoir donner des antalgiques adaptés à la douleur (qui peut être très importante) et rassurer le malade qui peut être inquiet de la durée de la douleur. SEUL LE TEMPS fini par régler les choses ! "Le mal vient en carosse, il repart à pied" 👍
La forme suppurée est plus rare, survient à J15 post op et nécessite une antibiothérapie car il s'agit d'une surinfection de l'alvéole dentaire : Amoxicilline 3g/j, les douleurs sont plus modérées. L'antibiothérapie améliore nettement la douleur en 48-72h.
Et voilà la partie texte est déjà terminée, installez-vous confortablement ☕️ ☕️ ☕️et attaquons maintenant la 2ème partie de cet épisode en cliquant sur la vidéo du Dr Julien Bally, chirurgien-dentiste qui vous résume les éléments clefs à retenir 😉
Rendez-vous après la vidéo pour les QCM ! Bonne projection 🎥 😉
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