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Nous allons voir dans cet épisode comment repérer les troubles liés à l’usage de substances psychoactives.
Avant cela, nous allons peut être enfoncer des portes ouvertes en redonnant quelques définitions, mais bien connaître la nosologie permet de mieux comprendre la prise en charge.
Allez c'est parti 🚀🚀🚀
Qu’est ce qu’une drogue ?
On appelle « drogue » toute substance psychotrope ou psychoactive qui perturbe le fonctionnement du système nerveux central (sensations, perceptions, humeurs, sentiments, motricité) ou qui modifie les états de conscience.
Quelle est la différence entre drogue et stupéfiants ?
Le terme "stupéfiant" a une signification juridique : c’est le terme utilisé pour désigner les substances psychoactives interdites, inscrites sur une liste des "stupéfiants". Les produits qui figurent sur cette liste ne représentent pas toutes les "drogues", mais seulement celles qui sont formellement interdites ou dont l’usage est contrôlé : hallucinogènes, amphétamines, cannabis, cocaïne, etc.
Quelles sont les modalités de consommations ou d’usage ?
On considère 2 grandes catégories de consommation ou d’usage =
L'usage simple et l’usage à risque représentent les formes d’usage asymptomatiques, pour lesquelles il n’existe pas, ou pas encore, de conséquences manifestes.
Les troubles liés à l’usage, représentés par l’usage nocif et l’usage avec dépendance, correspondent aux formes symptomatiques de l’usage, c’est-à-dire qui se traduisent par des conséquences visibles sur le plan bio-psycho-social.
Le terme bio-psycho-social est très important à retenir car, en matière d’addictologie, ils regroupent l’ensemble des champs dans lesquels vont s’exprimer les conséquences d’un mésusage.
Ainsi, devant un patient, il faut toujours se demander non seulement quelles sont les conséquences médicales (biologiques et psycho-comportementales) mais aussi sociales.
Les objectifs principaux de la prise en charge du mésusage sont d’éviter l’évolution vers des complications et de réduire les dommages consécutifs à ce comportement, diminuant ainsi la morbi-mortalité.
Quelle est la différence entre usage simple et usage à risque :
La différence entre usage simple et usage à risque repose sur des seuils de quantité définis par l’INCa et Santé Publique 2017.
Pour l’alcool par ex : 10 verres de vins par semaine et pas plus de 2 par jour et pas tous les jours.
Au delà, on parlera d’usage à risque.
Pour mémoire :
L’unité de mesure servant à définir les seuils de risque en France sont les verres-standard. Un verre-standard est défini par une quantité d’alcool pur de 10 grammes, correspondant approximativement à 10 cl de vin, à 25 cl de bière à 5 % vol, ou à 3 cl d’alcool à 40 % vol.
Retenons la formule :
💎 Quantité (en g) = volume (L) x degré (%) x 8 (densité) 💎
La définition de l’addiction la plus communément admise aujourd’hui est celle de la DSM V.
a. besoin de quantités notablement plus fortes du produit pour obtenir une intoxication ou l’effet désiré
b. effet notablement diminué en cas d’utilisation continue d’une même quantité du produit
a. syndrome de sevrage du produit caractérisé (cf diagnostic du syndrome de sevrage du produit)
b. le produit (ou une substance proche) est pris pour soulager ou éviter les symptômes de sevrage.
Quelle est la gravité d'une addiction ?
On peut utiliser l’acronyme CPIRE pour évaluer les facteurs de gravité d’une addiction :
Attention, sévérité de l’addiction n’est pas synonyme de sévérité des complications.
On peut avoir une addiction sévère à l’alcool sans cirrhose ou une addiction faible mais avec une cirrhose…
Qui dit addiction, ne dit pas forcément substance psycho-active…
En effet, l’addiction peut être secondaire à la consommation de substances psychoactives (alcool, tabac, opiacés, médicaments, etc.), on parle alors dans ce cas de « trouble lié à l'usage de substances psychoactives ».
Mais il existe aussi des « addictions sans substance » ou « addictions comportementales » (jeu de hasard et d'argent, sexe, internet, achats, exercice physique). Les troubles du comportement alimentaire peuvent être considérés comme des addictions comportementales, mais ils seront traités à part du chapitre des addictions dans le référentiel.
Quels sont les autres éléments à recueillir ?
Il est important aussi au moment du diagnostic de recueillir :
Pour l’alcool, la notion de quantité peut être retenue grâce à ces chiffres :
Les 6 mots clés à retenir dans l'addiction :
💎 REPÉRER => ABORDER => ÉVALUER => MOTIVER => TRAITER => ACCOMPAGNER 💎
Le rôle du médecin généraliste est CAPITAL pour repérer et aborder le sujet des addictions.
Les patients consultent rarement leur médecin à ce sujet, une majorité de Français ont un médecin traitant et leur rôle est donc capital dans le repérage des usages à risque, nocifs et des addictions.
Le repérage peut être:
Ce repérage peut s’effectuer de 2 grandes façons :
Tous ces questionnaires seront en pièces jointes en annexe de cet épisode pour que vous puissiez les utiliser.
Nous vous conseillons pour votre veille 3 sites officiels:
Le 1er concerne l'usage des drogues en France, il y a un site qui répertorie chaque année ces conduites 👇
Observatoire français des drogues et toxicomanies
Le 2ème est le site du gouvernement 👇
Le 3ème est celui de l'institut National du Cancer INCa👇notamment pour ses nombreuses plaquettes d'informations à télécharger gratuitement
Voilà, la partie texte de cet épisode 1 est terminée.
Installez-vous confortablement ☕️ ☕️ ☕️ et visionnez la vidéo du Pr François PAILLE, médecin addictologue à Nancy, président d'honneur de la société française d'addictologie, qui vous explique tout cela en détail en faisant un focus sur l'alcool.
Bonne projection 😉
Rendez-vous après la vidéo pour les QCM !
Pas le temps pour la vidéo ?
Ce n’est pas grave, faites une pause, vous pourrez reprendre plus tard nous mesurons le temps de formation, chacun son rythme !